Utilisés pour leur goût sucré et leur faible apport énergétique, les édulcorants sont idéaux pour remplacer le sucre. Egalement présents dans les produits alimentaires : yaourt, céréales…, ils se repèrent aux mentions « light » ou « sans sucres ». Mais comment s’y retrouver ? A quoi servent les édulcorants ? Sont-ils de vrais amis ?
A quoi servent les édulcorants ?
En effet, les édulcorants sont des produits alimentaires utilisés pour leur goût sucré associé à un faible apport énergétique. Ils remplacent le sucre quand on souhaite réduire ses apports énergétiques tout en conservant un peu de saveur sucrée !
On les retrouve facilement dans les supermarchés, au rayon des sucres : stévia, sucralose, cyclamate et saccharine… sous forme de poudre, comprimés ou liquide. Mais les édulcorants sont également présents dans les produits alimentaires que nous achetons ! Ils sont en effet incorporés dans de nombreux produits portant la dénomination « light » ou « sans sucres » : confiseries, yaourts et produits laitiers, confitures, sodas, chocolats, céréales de petit-déjeuner… Ils sont également parfois présents dans des produits pharmaceutiques.
Maladie de Crohn : quand le sucralose (un édulcorant) passe à table
Pour autant, leur utilisation est réglementée selon des règles précises définies au niveau européen. Ces règles concernent notamment la nécessité d’une autorisation préalable, les conditions d’utilisation (quantité maximale, produits alimentaires dans lesquels ils peuvent être incorporés, etc.) spécifiques de chaque édulcorant, et l’étiquetage.
Edulcorants de charge ou intense ?
On distingue classiquement 2 types d’édulcorants : les édulcorants de charge et les édulcorants intense.
– Les édulcorants de charge ont un pouvoir sucrant proche de celui du sucre de table. Dans la pratique ils sont donc utilisés à des quantités proches de celles du sucre. Leur intérêt réside néanmoins dans leur apport énergétique réduit, puisque le sucre de table fournit 4 kcal/g tandis que les édulcorants de charge ont un apport calorique de 2,4 kcal/g. Parmi les édulcorants de charge on retrouve des composés appelés polyols : sorbitol, mannitol, maltitol, lactitol, xylitol, érythritol.
Dans la famille FODMAPs, on demande la lettre P comme Polyol !
– Les édulcorants intenses ont quant à eux un pouvoir sucrant plus de 100 fois supérieur à celui du sucre de table. Ils sont donc utilisés à des doses très faibles et n’apportent pas de calories. Les édulcorants intenses sont par exemple le sucralose, l’acésulfame K (ou acésulfame de potassium), les glycosides de stéviol.
Les édulcorants autorisés dans l’Union Européenne et leur numéro E
Sont-ils de vrais amis ?
L’intérêt des édulcorants est régulièrement remis en cause : utilisés dans les produits dits « light », ils alourdiraient la liste des additifs qui font le lit des Aliments Ultra-Transformés, ils entretiendraient le goût pour le sucré, voire ils favoriseraient le développement de certains cancers ou l’apparition des troubles de l’attention.
Édulcorants et microbiote intestinal : la guerre est déclarée !
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport complet sur les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants intenses en 2015.
En s’intéressant à plusieurs problématiques de santé (comportement alimentaire, perte de poids, diabète de type 2, cancer, …), le comité n’a pas relevé d’effet bénéfique ni de risque lié à la consommation de produits contenant des édulcorants intenses.
Il a toutefois souligné le manque de données solides ou suffisantes pour conclure sur les potentiels risques chez des populations particulières telles que les enfants et les adultes qui consomment des édulcorants intenses de façon journalière.
Sources
Règlement européen sur les additifs alimentairesAnses. Évaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants intenses
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