Espérance de vie : le début de la fin ?

Hausse de l’espérance de vie : le début de la fin ?

L’espérance de vie aurait tendance à baisser. On peut s’en étonner face à la meilleure qualité de vie et surtout aux progrès de la science. Cependant, le tabagisme et les maladies neurodégénératives font actuellement de plus en plus de morts.

Une progression de l’espérance de vie au ralenti

Le calcul de l’espérance de vie est une projection réalisée à partir des conditions de mortalité du moment de la naissance. On applique les taux de chaque âge pour calculer l’âge auquel les personnes décèdent. Ainsi, selon ce calcul, les femmes nées en 1968 ont une espérance de vie de 75,10 ans. Alors que cette espérance de vie a eu tendance à augmenter ces dernières décennies, l’espérance de vie pour les personnes nées en 2018 montre une progression très lente. Ainsi, les femmes nées en 2018 ont une espérance de vie de 85,4 ans ; les hommes de 79,5 ans, contre respectivement 85,3 ans pour les femmes et 79,4 pour les hommes en 2017, soit un gain de 0,1 an pour les hommes comme pour les femmes. Pourquoi ?

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Première cause : le cancer

Le cancer est la 1ère cause de mortalité. Selon Santé publique France, « L’estimation du nombre de décès par cancer s’élève à 150 000 : 56 % chez l’homme (84 000 décès) et 44 % chez la femme (66 000 décès). Chez l’homme, les cancers du poumon (20 800 décès), du côlon-rectum (9 300 décès) et de la prostate (8 200 décès) sont responsables du plus grand nombre de décès. (…) Chez la femme, deux cancers sont à l’origine du tiers des décès par cancer : le cancer du sein (11 900 décès) et le cancer du poumon (10 200 décès). Les cancers du côlon-rectum (8 400 décès) et de l’ovaire (3 100 décès) arrivent respectivement en troisième et quatrième positions. Ces nouvelles projections montrent que la mortalité par cancer du poumon chez la femme se rapproche de plus en plus de la mortalité par cancer du sein. ». 

Près de 4 cancers sur 10 pourraient être évités en limitant les facteurs de risque

Et qui dit cancer du poumon dit tabagisme.


Deuxième cause : le tabagisme

Le tabagisme reste plus répandu en France, avec 28 % de fumeurs, que dans les pays d’Europe occidentale. En effet, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas recensent environ 20 % de fumeurs, l’Italie un cinquième. La Grande-Bretagne, avec 16% de fumeurs en 2016, se rapproche des États-Unis et de l’Australie (15% de fumeurs en 2014-2015). Les femmes entre 1950 et 1980, sont les premières à rentrer véritablement dans le tabagisme. Elles arrêtent plus difficilement la cigarette que les hommes. Expliquant les faibles baisses de consommation de tabac chez les femmes ; ainsi, entre 2016 et 2017, 3 % des femmes âgées de 55 à 64 ans arrêtaient de fumer, passant de 21 % à 18 %. 

De futurs combats

Les causes de cette stagnation de l’espérance de vie sont dues également aux maladies cardiovasculaires. Selon la Fédération française de cardiologie 150 000 décès par an en France sont imputables aux maladies cardiovasculaires, c’est aussi la première cause de décès chez les femmes et les plus de 65 ans. 400 personnes meurent chaque jour de ces maladies . Rappelons qu’en prévention, l’exercice physique est très important. C’est pourquoi, actuellement, la FFC organise dans toute la France les parcours du cœur, du 16 mars au 6 mai, manifestation à laquelle tout le monde peut participer. 

Qui, à votre avis, a le plus de chance de survivre à un infarctus ?

Enfin, citons les maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer, de Parkinson, etc.) qui sont aussi la cause de nombreux décès. Lors d’une conférence-débat organisée par le groupe d’assurance Alptis en partenariat avec la Fondation Vaincre Alzheimer au sein de l’Académie nationale de médecine, le 4 avril 2019, le Dr Pierre-Jean Ousset, neurologue et responsable du Centre de recherche clinique du gérontopôle au CHU de Toulouse, a été très clair : « en termes de traitement, on est démunis, après beaucoup de déceptions, il n’y en a pas à ce jour ». « Plus que pour les maladies cardiovasculaires, c’est donc la prévention mais aussi les interventions multidomaines, qui combinent activité physique modérée (30 minutes de marche/jour), stimulations cognitives, lien social et supplémentation alimentaire, qui sont les plus prometteuses », précise le Quotidien du médecin.

Enfin, n’oublions pas le diabète, maladie liée à l’obésité qui touche de plus en plus de personnes.

L’espérance de vie est donc la responsabilité de chacun, bougeons plus et arrêtons de fumer ! Mais il faut aussi encore attendre de nouvelles découvertes ou innovations médicales si l’on veut que l’espérance de vie continue à progresser.

Le cancer en France : quelles préconisations pour une baisse de la mortalité ?

Sources

– Santé publique France, « Le cancer en France métropolitaine : projections d’incidence et de mortalité par cancer en 2017 »,
– Santé publique France, « La consommation de tabac en France : premiers résultats du baromètre santé 2017 »,
Bulletin épidémiologique hebdomadaire,
– Santé publique France, « Tabagisme en France : 1 million de fumeurs quotidiens en moins »,
Fédération française de Cardiologie,
Le Quotidien du Médecin,
Culture Pub,
Univadis.

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