Alors que le printemps semble s’être définitivement – et enfin – installé, les moins chanceux voient leurs allergies revenir à mesure que fleurissent les bourgeons. Or le réchauffement climatique devrait contribuer à une augmentation des quantités de pollens allergènes comme le soulignent trois organisation de surveillance de la qualité de l’air. Explications.
La multiplication des allergiques respiratoires
Essayez de remonter une vingtaine d’années en arrière : connaissiez-vous alors nombre de personnes allergiques ? Mais aujourd’hui, votre entourage compte de nombreuses personnes souffrant d’allergies. Nhân Pham-Thi, allergologue au centre médical de l’Institut Pasteur à Paris, est formel : « on constate qu’il y a de plus en plus de personnes sensibles aux pollens, qui développent des pollinoses, des rhinites, de l’asthme ». Aujourd’hui, 1 enfant sur 5 souffrirait d’une allergie aux pollens contre 1 adulte sur 4. Une proportion qui devrait continuer de croître à mesure que la planète se réchauffera. Nhân Pham-Thi constate de fait qu’il y a « chaque année de nouveaux diagnostics de gens qui n’étaient pas du tout gênés auparavant, et qui ont le nez pris, les yeux, les voies respiratoires ». Le Dr Édouard Seve s’inquiète quant à lui dans Le Quotidien du médecin de voir d’ici 2050 environ 1 adulte sur 2 concerné par les allergies aux pollens. Rappelons que l’année précédente fut très difficile pour les allergiques. Au mois d’avril par exemple, l’exposition aux pollens de bouleau a été la plus forte mesurée de ces dix dernières années.