Des études commencent à démontrer la relation étroite entre alimentation et dépression. On mange parce qu’on se sent mal, donc on grossit, donc on se sent mal, donc on mange et pour certains, vraiment trop. Manger ses émotions : voilà un cercle vicieux qu’il faut savoir briser. Le Docteur Cyril Gauthier qui exerce à l’Espace Médical Nutrition et Obésité (EMNO) à Dijon et à la Clinique du Châlonnais nous explique cette relation compliquée que nous entretenons avec la nutrition.
Pourquoi cherche-t-on à se rassurer avec l’alimentation ?
« Dans certaines situations, l’alimentation peut nous servir à réguler nos émotions. J’irai même plus loin, l’alimentation peut jouer un rôle anxiolytique. Chez certains patients anxio-dépressifs, ce rôle se manifeste sous une forme de perte de contrôle comme dans le phénomène de l’addiction, ils parlent alors de « manger leur émotion ».
Bjr l’Equipe,
Très bonne approche, je vis à Toulouse et suis actuellement à lhôpital de la Fontaine Salée à Salies du Salat. Diabeto rééducation alimentaire et sportive. Très heureuse de cette prise en charge pour accepter diabète…
Cdlt
Bonjour,
Votre approche est géniale, et je pense qu’une information plus large serait pertinente et rassurante pour les gens concernés, mais aussi pour permettre d’aller vers le « préventif » en invitant les gens à découvrir l’incidence que certains bouleversements peuvent avoir sur leur corps (poids, maladie).
J’ai 63 ans, je suis retraitée et je vis seule depuis plus de 15 ans. J’ai rencontré le problème de surpoids il y a peu d’années avant, une forte contrariété, un mauvais passage dans ma vie, je perdais des kilos et des kilos et je le vivais bien, l’image véhiculée par la société accepte plus volontiers la maigreur excessive. Interlude : A la rédaction de ce témoignage je prends conscience que mon « Poids » a été le baromètre de mon état émotionnel. La mutation de la tendance est apparue à l’approche de ma retraite, mon métier était l’Accompagnement à la Création d’Entreprise – le métier est une source riche, une mine de renseignements sur la personnalité (exemple : inconsciemment, accompagner peut être une façon légitime de s’oublier ou d’apporter à l’autre ce dont on a besoin). Ces dernières années, j’ai constaté que la nourriture prenait une autre place (surtout le soir), un besoin de remplir, de combler un manque, un vide ? Je ne l’ai pas identifié tout de suite, résultat +20 kg en 2 ans, avec un dégoût pour me vêtir, une violence verbale à l’encontre de mon corps devant le miroir, avec la sensation de m’enlaidir volontairement. La perte de « confiance en soi » s’est installée et dans le regard des autres, je lisais du jugement type « gros tas », pour enfin m’isoler en restant chez moi, en privilégiant les activités solitaires, la victime était née. A la mise en place de divers régimes, m’a réaction a été le rejet, la colère et après quelques temps de privations, le sabotage survenait sous forme de boulimie, avec un arrière goût de guerre « moi contre moi », le tout accompagné de la culpabilité, de la honte, de la castration et du jugement, la dualité dans toute son horreur, j’étais devenue « mon pire ennemi ». Ensuite, je suis passée à l’étape plus paisible d’analyser (bilan de vie) et de comprendre le « pourquoi cette prise de poids » – « pourquoi un tel regard sur moi » et tout en poursuivant mes investigations, je me suis orientée vers un « Equilibre Alimentaire » dans le respect de ce qui me correspondait, me convenait. Pour moi, le verbe est important et a un impact considérable : Régime = violence/ barbarie – punition/privation/frustration. J’ai semé mon changement, ma douceur a germé et j’ai pris « du plaisir à m’occuper de moi », mon corps a repris voire pris sa vraie place « faire un avec moi », la dualité s’est dissipée. Aujourd’hui, je suis à l’étape de réapprendre voire d’apprendre à aimer mon corps et j’ai plaisir à prendre soin de moi, de mon corps en m’apportant de l’attention au travers de soins, de repas équilibrés, d’activités physiques, en reprenant goût à m’habiller, en m’intégrant dans la préparation et la participation à des manifestations et, en menant pacifiquement ma vie de retraitée comme un nouveau défi. Je suis ouverte, dans le partage et à l’écoute de mes émotions et j’ai pris conscience que je n’étais pas en harmonie avec mon corps, avec la sensation de le considérer comme un « véhicule », un élément « extérieur » dont je me servais. Durant ma vie active, me nourrir n’avait pas d’importance (1 sandwich ou une pomme, 1 café, souvent en travaillant, ou débout entre 2 RDV), les repas n’avaient plus leur vraie valeur, la faim était rarement au RDV, je devais remplir mon estomac pour assurer ma journée sans perte d’énergie. Au fil du temps l’indifférence, le manque de respect, la prise de distance avec mon corps s’est installé, pour chavirer vers « le robot, la machine à bosser »
Ma réflexion, mon introspection m’a également amené à quitter les « Je dois – Il faut » trop souvent rattachés à l’obligation par rapport à des concepts, pour aller vers le « Je Choisis » et la différence est énorme. L’effet a été de « Retrouver ma Liberté » de redevenir le « Capitaine de ma Vie » de « Prendre mes Responsabilités » en harmonie avec mes besoins et dans tous les domaines de ma vie, et avec bienveillance. J’ai donc choisi de mincir, ma façon de faire les courses a totalement changé, en conscience, j’ai réappris à varier et aimer la nourriture, aujourd’hui, je suis ravie, de sélectionner les produits avec lesquels je vais cuisiner de bons petits plats qui vont me régaler et me rassasier.
Enfin, la retraite est une étape délicate de la vie qui ne doit pas être prise à la légère. J’ai choisi de faire le bilan de ma vie, de la réorganiser, y compris la clarification de mes besoins fondamentaux, la sélection de mes priorités, en fait édifier mon « Projet Retraite » sur les mêmes bases, les mêmes critères qu’est bâti un « Projet Professionnel » afin de poursuivre mon évolution, mon épanouissement.
Aujourd’hui, le processus d’amincissement opère, mais ma perte de poids n’est plus ma priorité, mon obsession du poids était l’arbre qui cachait la forêt. Je suis heureuse de m’être engagée sereinement sur la route du changement vers la cohésion, le respect, le mieux être et c’est dans le plaisir que je poursuis ma « Quête aux trésors » et que je partage ce témoignage. Par contre, je sais que ce dérèglement de poids est, pour mon corps, sa façon subtile de me lancer une « alerte » sur mon état émotionnel. Merci pour votre article, sa lecture a généré, la reconnaissance de mon vécu, un apaisement et la légitimité de mon cheminement actuel. Bien à vous. Edith
Bonsoir , operée d’une sleeve en mars 2010 , depuis queques temps , les vieux démons de remanger n’importe quoi , n’importe quand reviennent . Reprise de 12 kgs , qui me rongent les nerfs de voir que je n’ai pas la volonté de faire attention . Il est vrai que je suis spychologiquement pas tres bien . Des vilaines choses vecus dans mon enfance et adolescence resurgissent et me bouffe la vie . Je souhaiterais etre aide , et me dire comment je pourrais ravoir la peche pour reperdre ses 12 kgs , que je ne supporte pas . Merci pour tout
Bonjour,
Bravo pour vos résultats et votre envie! Tenez bon et contactez http://www.wecook.fr leurs diététichefs peuvent très certainement vous aider. Demandez à avoir Nathalie en consultation !
Une approche honnête et pédagogique qui donne les outils à la personne à mieux connaître son corps pour mieux le faire fonctionner. Il est vrai que nous voulons souvent des résultats rapide mais au final souvent des déceptions qui nous font rentrer dans un cercle vicieux. Bravo à cette approche pleine de bon sens.