Téléconsultation : un premier bilan

Téléconsultation : un premier bilan !

Prise en charge par l’Assurance Maladie depuis septembre 2018, la téléconsultation semble faire chaque jour de plus en plus d’adeptes. Une solution pour faire face à la désertification médicale et à l’encombrement des urgences ? Téléconsultation : un premier bilan à l’échelle française.

Le déploiement progressif de la téléconsultation

La téléconsultation ne vous dit rien ? Il s’agit de consultations médicales à distance, réalisées en visioconférence. Chaque médecin pratiquant des actes de téléconsultation est bien sûr répertorié par l’Ordre des médecins et exerce en France.

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Jusqu’à la fin de l’année 2018, le nombre d’actes effectués en téléconsultation ne dépassait pas la barre des 200 par semaine, hormis durant la semaine de Noël. Mais un véritable essor de la téléconsultation est constaté depuis le début de cette année : aujourd’hui, la téléconsultation dépasse la barre des 700 actes hebdomadaires.

La téléconsultation : consulter son médecin à distance, c’est possible !

Ce sont les médecins généralistes qui sont les plus plébiscités par les patients avec 40,2 % des actes facturés, puis les spécialistes, à 32,2 %. Les centres de santé semblent également avoir pris à temps le virage de la téléconsultation, puisqu’à mi-mars 2019, il représentaient près de 20 % des actes de téléconsultation.


Et ce ne serait qu’un début…

Selon l’Assurance Maladie

, « le développement de la téléconsultation devrait s’amplifier dans les prochains mois à la faveur de nouvelles avancées conventionnelles visant à favoriser la participation d’autres professions de santé à la réalisation de ces consultations. C’est déjà le cas avec les pharmaciens […] ». La téléconsultation, ou la technologie au service de la médecine ? Il semblerait oui, puisque 3 médecins sur 4 estiment qu’elle fera partie de leur quotidien d’ici 2030.

Il est en outre important de souligner qu’un patient « sans médecin traitant ou en cas d’indisponibilité de celui-ci ou encore d’urgence médicale » peut avoir recours à la téléconsultation.

Le boom des plateformes de téléconsultation

Saviez-vous qu’un Français consulte en moyenne un médecin – généraliste ou spécialiste – 6,1 fois chaque année ? De quoi donner des idées à de nombreuses plateformes médicales… On dénombre en effet aujourd’hui près d’une quarantaine de plateformes destinées à la téléconsultation. Doctolib s’est par exemple lancé dans la téléconsultation depuis janvier. Mais le leader de ce marché est à ce jour l’application LIVI, qui a déjà réalisé pas moins de 18 500 consultations – remboursées par l’Assurance Maladie – en six mois. Cette application semble combler un vide dans l’offre de soins. Maxime Cauterman, directeur médical de Livi, souligne en effet que « la moitié de [l’]activité [de LIVI] est réalisée en dehors des horaires d’ouverture des cabinets, et 61 % des téléconsultations concernant des patients vivant dans des déserts médicaux ».

La fin de la consultaton au cabinet ?

Sans la téléconsultation, 56 % des patients se seraient rendus chez un médecin et 28 % se seraient déplacés aux urgences ou auraient appelé les services de secours. La téléconsultation apparaît alors comme une belle alternative aux urgences engorgées – en 2017, 19 millions de personnes se sont rendues aux urgences générales – et à la salle d’attente du médecin qui ne désemplit pas.

Les motifs de téléconsultation les plus fréquents sont d’ailleurs ceux pour lesquels le médecin généraliste est usuellement consulté : les rhumes et les syndromes grippaux (12 %), les diarrhées et les vomissements (9 %), les maux de gorge (8 %), la fièvre (7 %) ou encore les éruptions cutanées et les démangeaisons (7 %). Véritable gain de temps pour le malade, la téléconsultation ne peut néanmoins pas être appliquée à toutes les pathologies, certaines nécessitant une consultation physique.

Au moins 5 (bonnes ?) raisons de mentir à son médecin !

Sources

Assurance Maladie,
Assurance Maladie, communiqué de presse,
Challenges.fr,
Santé sur le net,
Natura-sciences.

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