A la découverte du microbiote pulmonaire

À la découverte du microbiote… pulmonaire !

Eh oui, les poumons aussi ont leur propre microbiote ! Après le microbiote intestinal, le microbiote vaginal, LQDP vous dévoile aujourd’hui tout sur le microbiote pulmonaire.

Un microbiote pulmonaire : un dogme est tombé…

Depuis 2007, l’Institut national de la santé des Etats-Unis, a pour projet d’établir une cartographie microbienne de l’humain. Divers organes ont été étudiés : tube digestif, appareil génital, peau, bouche… Les poumons, longtemps considérés comme stériles, avaient été laissés de côté pour les investigations. En effet, il a toujours été enseigné qu’un poumon sain était un poumon stérile. Ce qui est totalement faux ! Les poumons eux aussi contiennent des micro-organismes ! Et ceux-ci ne sont pas forcément à l’origine d’une infection, bien au contraire, ils participent à la régulation et à la physiologie respiratoire.

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Cette découverte a été possible grâce aux études centrées sur les pathologies respiratoires chroniques. Les chercheurs ont eu la bonne idée de prendre des sujets sains comme témoins pour comparer les bactéries et autres micro-organismes qu’on pouvait retrouver dans les poumons des malades.

Presque 2 000 nouvelles espèces bactériennes observées dans le microbiote intestinal

Un microbiote colonisé par des bactéries…qui n’aiment pas l’oxygène

Ce microbiote est très difficile à étudier car les poumons sont difficiles d’accès et cela nécessite d’effectuer des prélèvements invasifs, soit par bronchoscopie soit par lavage broncho-alvéolaire. De plus, le risque de contamination oropharyngée est fort et peut donc biaiser l’étude du microbiote pulmonaire.
Malgré tout, les chercheurs ont découvert que ce microbiote quoique peu abondant était d’une rare complexité et très varié ! Et cette biodiversité est due aux origines diverses des bactéries qui colonisent les poumons : elles peuvent provenir de la sphère bucco-dentaire, de l’air que l’on inhale, des voies digestives. Et le plus surprenant, c’est que dans ce microbiote pulmonaire, on retrouve en forte proportion des bactéries anaérobies strictes, c’est-à-dire qui ne tolèrent pas l’oxygène. Un comble quand même pour ce sanctuaire de l’oxygénation !


Quel lien entre microbiote pulmonaire et pathologies respiratoires ?

Ces bactéries anaérobies pourraient jouer un rôle essentiel à la bonne santé de nos poumons. Le microbiote pulmonaire résulte d’un équilibre dynamique. L’accumulation de perturbation, au fil des années jouerait un rôle dans la survenue de maladies respiratoires, comme par exemple l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstrusive (BPCO) voire même la mucoviscidose !

La BPCO : un fléau encore méconnu

Les chercheurs ont aussi découvert que chaque symptôme pulmonaire peut être associé à une signature microbienne caractéristique ! En ayant cela en tête, l’étude du microbiote pulmonaire pourrait devenir un véritable outil de diagnostic, de prévention, de suivi des maladies respiratoires.

Au vu des pathologies respiratoires qui émergent de plus en plus (BPCO, asthme, etc), ces nouvelles recherches sur le microbiote pulmonaire pourraient ouvrir de belles perspectives pour mieux comprendre ces maladies et surtout les prévenir !

Sources

– BPCO Association, Dossier : le microbiote respiratoire, kezaco ?,
– Biocodex, Microbiota Institute, Le microbiote pulmonaire,
– Le Figaro, De bonnes bactéries aussi dans nos poumons ?

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