Une étude publiée récemment dans la prestigieuse revue Nature a étudié l’évolution de l’indice de masse corporelle (IMC) de près de 112 millions d’individus sur plus de trente années. Alors que dans la pensée commune les zones urbaines sont associées à malbouffe et surpoids, cette étude tend à démontrer le contraire. Décryptage.
La campagne, ça vous gagne ? Pas vraiment !
Les travaux menés par le professeur Majid Ezzati de l’Imperial College de Londres ont passé en revue plus de 2 000 études concernant 112 millions d’adultes de 200 pays sur 32 années. Et les résultats ont de quoi nous étonner. Si sur cette période, l’IMC a augmenté de 2 points pour les femmes et de 2,2 points pour les hommes – soit une augmentation de 5 à 6 kilos en moyenne -, « 55% de cette hausse globale est due à l’augmentation observée dans les zones rurales » soulignent les auteurs de cette étude. Dans certains pays à faibles et moyens revenus, les zones les plus reculées comptent jusqu’à 80% de l’augmentation de l’IMC observée à l’échelle du pays.