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Dormez : c’est (vraiment) mieux pour votre santé !

Selon l’étude menée par Santé publique France, les Français dorment moins de 7 heures par nuit. Cette durée de sommeil favoriserait, à terme, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, la dépression ou encore la prise de poids. Quelques petits éclaircissements.

Manque de sommeil et santé : quelles conséquences ?

De nombreuses études se sont penchées sur la durée du sommeil et ses conséquences. Il apparaît que dormir moins de 7 heures par nuit serait la cause de beaucoup de maladies.

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Une prise de poids et ses conséquences

Tout d’abord, un sommeil court favoriserait la prise de poids. Une étude menée auprès de de 68 183 femmes pendant 16 ans a montré que les femmes qui avaient dormi habituellement 5 h ou moins avaient pris en moyenne 1,14 kg de plus que celles qui avaient dormi 7 h par nuit.

Lorsque l’on dort peu, l’estomac sécrète de façon abondante l’hormone qui stimule la faim : la ghréline, mais secrète moins d’hormone de satiété : la leptine. Ceci explique pourquoi nous avons tendance à grignoter lors d’une insomnie. De plus, lorsque l’on dort peu, l’organisme s’affaiblit et donc nous avons tendance à manger plus. La fatigue cause du stress ce qui engendre une intolérance émotionnelle et ce qui pousse à grignoter pour se rassurer.


La prise de poids pouvant favoriser l’obésité et le diabète de type 2, à partir d’un certain âge, on comprend mieux l’importance du temps de sommeil.

L’hypertension et ses conséquences

Mais ce n’est pas tout. Le manque de sommeil serait aussi associé à un risque d’hypertension. En effet, selon une étude parue dans la très sérieuse revue Nature, dormir moins de 5 heures par nuit augmenterait de 60 % le risque d’hypertension surtout chez les femmes ménopausées. Selon les chercheurs, les femmes ménopausées qui dorment peu ont un plus grand risque d’avoir une rigidité artérielle. Celle-ci est due essentiellement à une hypertension, c’est-à-dire une pression sanguine trop forte dans les artères qui épaissit et rigidifie les artères. Les personnes hypertendues risquent l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance rénale chronique…

L’hypertension artérielle, la maladie silencieuse des pays développés

Dépressions et maladies neurodégénératives

Le manque de sommeil est-il la cause d’une dépression ou est-ce le contraire ? Selon la psychiatre Céline Martinot « Le lien de causalité est à double sens. Les troubles du sommeil peuvent être à la fois des signes précurseurs de décompensations maniaques ou dépressives mais aussi des facteurs favorisants ». De plus, selon le Pr Pierre Philip, directeur du service Sommeil, Attention, Neuropsychiatrie (SANPSY) au CHU de Bordeaux. « le syndrome d’apnées du sommeil est un facteur de risque reconnu de maladie bipolaire ». Qu’en est-il des maladies neurodégénératives ? Certaines données préliminaires suggèrent un lien entre ces maladies et un mauvais sommeil. Cependant, il n’est pas encore possible de dire à l’heure actuelle si la dépression a pu déclencher à elle seule une maladie d’Alzheimer, ou si elle n’en est qu’un signe annonciateur.

Les enfants et les adolescents aussi

Chez les enfants le manque de sommeil peut causer de l’hyperactivité, une mauvaise humeur, de l’impulsivité et une capacité de concentration limitée entraînant des difficultés scolaires et de mauvais résultats. En effet, selon certaines études, les élèves qui dorment peu ont plus de difficultés scolaires que les autres en raison de leur somnolence. Enfin, chez les adolescents, Céline Martinot précise bien que le manque de sommeil est un « facteur de fragilisation supplémentaire vis-à-vis des risques de troubles dépressifs et d’entrée dans les addictions ».

Attention, cependant à ne pas tomber dans l’excès contraire. En effet, une étude a aussi montré que l’excès de sommeil était aussi dangereux. Privilégiez donc la qualité à la quantité !

Le sommeil : véritable allié pour lutter contre les infections

Sources

Santé publique France,
Le Quotidien du Médecin,
– Fondation pour la Recherche sur Alzheimer,
American Journal of Epidemiology,
Nature,
National Center for Biotechnology Information,
European Heart Journal,
– National Center for Biotechnology Information.

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