Il vous arrive de choisir votre alimentation selon ses propriétés nutritionnelles plutôt qu’en fonction du plaisir qu’elle vous procure ? Vous allez vite comprendre que la restriction cognitive génère une frustration bien plus calorique, à terme qu’une assiette de frites !
La restriction cognitive, un générateur de frustration
La restriction cognitive désigne le comportement consistant à limiter volontairement sa prise alimentaire, avec un objectif de perte ou de maintien de son poids. Ce contrôle sur la prise alimentaire traduit la majorité des régimes restrictifs actuels et vous amène parfois à prendre une décision que vous pensez rationnelle au détriment de vos sensations physiologiques.
Pour atteindre votre objectif, vous maîtrisez les quantités consommées, en vous interdisant certains aliments comme le chocolat ou les frites, voire en fuyant certaines situations comme un dîner entre amis. Votre cerveau finit donc par associer l’alimentation à un sentiment de privation, se traduisant globalement par une consommation diminuée et maîtrisée… ponctuée de craquages incontrôlables.
Vous désirez changer vos habitudes alimentaires ? Commencez par écouter vos sensations
Non aux craquages culpabilisants, oui aux écarts plaisir !
Vous avez craqué pour un éclair au chocolat alors que vous aviez réussi à résister aux frites ce midi ? C’est normal ! Un régime restrictif associé à un sentiment de privation augmente les comportements alimentaires négatifs tels que les pensées obsessives envers les aliments ou les épisodes de rage alimentaire, voire une nette augmentation de la quantité consommée. Une fois la règle transgressée, la dimension du craquage n’a plus d’importance et vous êtes alors capable de dévorer l’intégralité d’un paquet de bonbons.
Avec près de 80.000 repas sur toute une vie, l’alimentation doit rester un moment agréable et non un challenge éprouvant au quotidien. Alors écoutez-vous un peu plus souvent et autorisez-vous quelques imprévus : un petit écart vaudra toujours mieux qu’un gros craquage ! Tant que cela reste occasionnel, faites-vous plaisir en vous accordant une assiette de frites, un verre de vin ou une crêpe au sucre. Pensez un peu à vous, votre corps vous le rendra bien !
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Sources
Polivy J, Herman CP. The effects of resolving to diet on restrained and unrestrained eaters : the « false hope syndrome ». Int J Eat Disord. 1999;26(4) :434-447.
Gravel, K. Manger avec sa tête ou selon ses sens : perceptions et comportements alimentaires. Université de Laval, 2013.
Apfeldorfer G, Zermati JP. (2007) Les régimes amaigrissants sont des troubles du comportement alimentaire, Réalités en Nutrition, 6, 6-11.
(Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook. Article mis à jour le 16 juillet 2018)
[…] peut également croître par les mesures prises pour maigrir : c’est l’effet pervers de la restriction cognitive. Aussi est-il impératif de traiter les habitudes nutritionnelles des personnes en situation […]
[…] l’ennui ou la solitude. L’hyperphagie peut apparaitre après une longue période de restriction alimentaire, de contrôle de son […]
C est exactement mon cas