Les spots publicitaires vantant un soda, un nouveau gâteau ou encore une nouvelle recette de chips – bien évidemment diffusés lors des plus grosses audiences – entraînent une augmentation de la consommation de junk food chez nos ados. Incroyable, non ? C’est pourtant le triste constat fait par une équipe de recherche britannique.
Le pouvoir de la publicité
Le Cancer Research UK a interrogé 3348 jeunes de 11 à 19 ans afin de connaître leurs habitudes télévisuelles et alimentaires. Le constat est alarmant : plus les adolescents regardent les publicités, plus leurs habitudes alimentaires se détériorent. En effet, ceux qui regardent les innombrables publicités qui entrecoupent les émissions télévisées consomment deux fois plus de sodas que ceux qui visionnent des programmes dénués de publicité ! Les jeunes qui restent affalés sur leur canapé durant la pub sont en outre « 65 % plus à même de consommer des plats préparés ».
Les millions dépensés pour quelques secondes de pub ne sont donc pas vains. Cette étude confirme nos craintes : la publicité a bel et bien un impact sur nos choix de consommation. Le Dr Jyotsna Vohra l’affirme, « la réclame pour la junk food peut augmenter la consommation des ados », le lien entre publicité et habitudes alimentaires n’est donc plus à démontrer.
À quand une réglementation du marketing pour nos enfants ?
En France et outre-Manche, nulle réglementation quant à la diffusions de ce genre de publicités durant les programmes télévisés. Les auteurs de ladite étude sont d’ailleurs clairs lorsqu’ils affirment que « les autorités concernées devraient interdire ces diffusions dans les programmes populaires auprès du jeune public, comme les matchs de foot ».
Malheureusement, le pouvoir des géants de l’industrie agroalimentaire est tel que rien ne semble pouvoir les empêcher d’inciter leur public à la consommation. Ils continueront à vanter les mérites de la junk food en toute impunité pendant qu’augmentera l’épidémie d’obésité dans le monde. Et puis, faisons comme si l’obésité n’était pas liée à de multiples cancers ou à des maladies cardiovasculaires. Parce que le plus important c’est la publicité, et les bénéfices engrangés au détriment de la santé publique.
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