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Tout savoir sur l’endoscopie digestive haute

On ne le rappellera jamais assez : une partie du succès d’un examen médical réside dans la bonne préparation du patient. Voici comment vous préparer à une endoscopie digestive haute, c’est-à-dire à l’exploration de la partie haute de votre système digestif par une caméra au bout d’un tube.

Endoscopie digestive haute ?

Il s’agit tout simplement d’aller regarder (scopie) à l’intérieur (endo) du haut de l’appareil digestif : l’œsophage, l’estomac et le duodénum, qui est la première partie de l’intestin grêle. Cet examen pourra apparaître sur votre ordonnance sous d’autres noms : endoscopie œsogastroduodénale ou fibroscopie œsogastroduodénale.

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L'endoscopie digestive haute
L’endoscopie digestive haute

On le réalise à l’aide d’un endoscope :  un tube souple équipé d’une caméra miniature et d’une lampe.

Quand passe-t-on une endoscopie digestive haute ?

Le médecin recommande l’examen quand il est face à une grande variété de symptômes. Anémie chronique, reflux gastriques, nausées persistantes, saignements gastriques


Il prescrit également l’endoscopie digestive quand il suspecte un ulcère gastro-duodénal, une dyspepsie, une dysphagie ou de l’hypertension portale.

À découvrir pour en savoir plus : Notre mystérieux estomac.

Préparez votre rendez-vous

  • Lors de la prise de rendez-vous

Signalez à votre interlocuteur si vous prenez un traitement qui modifie la coagulation du sang. Oui, l’ibuprofène, ça compte aussi. Indiquez également les pathologies pour lesquelles vous êtes suivi, les allergies par exemple.

L’endoscopie digestive haute nécessite que l’on vous place sous anesthésie, générale ou locale. Si, dans votre cas, une anesthésie générale est prévue, prenez également rendez-vous avec l’anesthésiste.

L’examen en lui-même ne dure qu’une dizaine de minutes. Mais à cause de l’anesthésie, on pourra vous garder une ou plusieurs heures à l’hôpital. En cas d’anesthésie générale, demandez à quelqu’un de venir vous chercher.

  • Six heures avant

Vous devez être à jeun pour l’examen. Six heures avant votre arrivée à l’hôpital, ne mangez pas. Ne buvez pas. Ne prenez pas de médicaments. Et ne fumez pas non plus : le tabac augmente les sécrétions de l’estomac.

Sous anesthésie générale

  • Avant l’examen

Vous vous déshabillez et revêtez une blouse, une charlotte, des chaussons stériles. Si vous portez des prothèses dentaires, on peut vous demander de les ôter.

On vous conduit dans un bloc opératoire équipé d’appareils de surveillance anesthésique qui vont vérifier votre rythme cardiaque, votre respiration et votre tension artérielle pendant l’examen. L’anesthésiste vous injecte un produit qui vous insensibilise et vous endort.

  • Pendant l’examen

Le gastro-entérologue introduit l’endoscope par votre bouche ou votre nez. Il envoie de l’air à travers l’appareil pour écarter les parois de votre estomac qui sont resserrées parce que vous êtes à jeun, afin de pouvoir les observer. L’endoscope se faufile jusqu’à la partie la plus basse que l’on souhaite explorer. Ensuite, grâce à la caméra, le gastro-entérologue explore l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Si nécessaire, il effectue des prélèvements et des soins, avant de retirer doucement l’endoscope.

  • Après l’examen

En salle de réveil, vous vous réveillez au bout de quelques minutes. Pendant une heure environ, on surveille votre tension artérielle, votre respiration et votre état général, en particulier l’absence de douleurs. On vous ramène dans votre chambre ou votre box afin de prolonger la surveillance pour quelques heures. On vous sert une collation.

Le gastro-entérologue vous communique ses observations. En cas de prélèvements, il faut quelques jours pour obtenir les résultats définitifs. À cause de l’anesthésie, vous ne serez pas en possession de tous vos moyens. Ne conduisez pas et faites-vous raccompagner chez vous.

Vous pourrez reprendre votre activité professionnelle dès le lendemain.

Sous anesthésie locale

Dans une salle d’endoscopie, vous vous allongez sur un lit. On anesthésie le fond de votre gorge à l’aide d’un spray ou d’un gel, qui pourra se présenter sous la forme d’un gargarisme.

Vous vous placez sur le côté gauche. Le médecin introduit l’endoscope par votre bouche ou votre nez. Pour faciliter l’examen et éviter les nausées, on vous demande de respirer régulièrement, de vous détendre et de ne pas avaler votre salive, qui coulera sur une protection.

Le gastro-entérologue insuffle de l’air dans votre estomac. Il observe les parois de votre système digestif pendant quelques minutes et effectue des prélèvements si nécessaire. Puis il retire l’endoscope. Il vous rend compte de ses observations.

Après une surveillance de quelques minutes à deux heures, vous pouvez rentrer chez vous seul, y compris au volant de votre voiture. Vous pourrez boire et manger dès que l’anesthésie locale ne fera plus effet, une heure environ après la fin de l’examen. Vous pouvez également reprendre vos activités professionnelles.

Effets secondaires

Dans les quelques heures qui suivent l’examen, vous pourrez vous sentir ballonné, émettre des gaz et des renvois d’air. Des nausées sont possibles.Dans le cas d’une anesthésie locale, votre gorge ou votre bouche pourront sembler sensibles.

Gaz et ballonnements : 10 astuces pour s’en débarrasser

Vous ressentez des douleurs abdominales ou thoraciques ? Vous toussez, vous avez de la fièvre ? Ou vous vomissez du sang ? Contactez aussitôt le médecin qui a pratiqué l’examen ou votre médecin traitant.

Mais… Est-ce que ça fait mal ?

Il s’agit plutôt d’inconfort, parfois sévère. Certains patients trouvent le gel anesthésiant déplaisant. En cas d’anesthésie locale, l’ingestion du tube donne envie de régurgiter ou de vomir. Le contact du tube contre les parois de l’estomac peut mettre mal à l’aise. Nombreux sont les patients qui, après une première endoscopie digestive sous anesthésie locale, préfèrent opter pour l’anesthésie générale.

Par ailleurs, dans certaines endoscopies d’urgence, on ne peut pas pratiquer d’anesthésie, ce qui rend les prélèvements désagréables.

Une endoscopie digestive haute, pour qui ?

Tous les patients peuvent avoir accès à l’endoscopie digestive haute. Il n’existe pas de contre-indication pour les personnes âgées ou les femmes enceintes.

Les progrès dans le domaine du matériel, avec des endoscopes souples et fins, et dans le domaine de l’anesthésie, rendent possible l’endoscopie digestive pour les enfants, y compris les nouveaux-nés. Tant mieux, car c’est un examen particulièrement adapté quand un enfant a avalé des corps étrangers, tels que des billes ou des petits soldats, mais aussi hélas en cas d’ingestion de produits caustiques.

L’examen ne sera pas prescrit aux patients chez lesquels on soupçonne une perforation digestive, ou qui présentent un état de choc, une anémie sévère, des troubles métaboliques sévères ou une insuffisance cardio-respiratoire.

Sources

– Haute autorité de santé : Indication à visée diagnostique de l’endoscopie digestive haute en pathologie œso-gastro-duodénale de l’adulte à l’exclusion de l’échoendoscopie et l’entéroscopie.
– Association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie : La gastroscopie chez l’enfant.
– Ameli.fr : Comment se déroule une endoscopie digestive haute ?

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