Jeanne Daumier, auteur de Diagnostiquée Crohn

Jeanne Deumier, l’auteur de Diagnostiquée Crohn, témoigne

Jeanne Deumier, comment allez-vous ?

La maladie de Crohn m’a fait prendre conscience qu’un malade doit être acteur de sa guérison. Je vois mon gastro-entérologue régulièrement, par sécurité. Je ne veux pas prendre de risque, je continue à faire des prises de sang dont le résultat est satisfaisant. Je ne prends plus aucun traitement, ni médicaments même pour un petit rhume. Je n’ai plus de boîte à médicaments !

Pour tout savoir sur la maladie de Crohn :

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Tout savoir sur la maladie de Crohn

Le patient ne doit pas attendre tout du cachet qu’il prend, il doit aussi se prendre en mains. C’est très vexant pour des gens qui souffrent de la Maladie de Crohn et qui ont des traitements très lourds que quelqu’un vienne les voir et leur conseille des petites choses simples comme de se tenir plus droit, de faire de l’auto-massage, de ne pas boire pas trop glacé pour ne pas irriter ses intestins… Pourtant, ça aide ! Arrêtons de dissocier médecine traditionnelle et parallèles. On sait maintenant que notre ventre est notre deuxième cerveau. On peut agir par le mental pour aller vers le bien être.

Je suis actuellement en rémission, m’a dit mon gastro-entérologue. Mais, surtout, je me sens bien et guérie. Je connais mon corps, je sais ce qui lui fait du bien, j’ai trouvé un équilibre.


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J’ai changé de mode de vie. Ma famille me suit. Mais pour mes amis, c’est moins évident, je n’ai plus les mêmes priorités.

Je ne me suis pas tournée vers les associations de patients. Les témoignages qu’on lit sur leur sites viennent d’adultes, peu d’enfants s’y expriment. Aujourd’hui, je n’y vais pas plus car je ne suis pas d’accord avec leurs conseils nutritionnels : manger sans fibres et en bouilli, de la crème dessert (bourrée de sucres et d’additifs), du jambon mixé (bourré de colorants…), éviter bien sûr tout ce qui est cru, les légumes les épices.

Enfin, je suis seule aussi face à mon médecin. J’ai consulté un certain nombre de professeurs qui sont dans l’urgence de soulager et de guérir le patient. Il pose un diagnostic, vous préconise un traitement. Tout cela en 30 mn. Comment instaurer le dialogue dans ces conditions ?

Vous décidez brutalement d’arrêter votre traitement, pourquoi ?

J’ai 18 ans, je commence les traitements qui ne me soulagent pas, je me sens prise dans une spirale infernale. Parallèlement, je vais voir un ostéopathe et un naturopathe. Leur discours est le même, tous les traitements du monde ne serviront à rien si je ne change pas mon mode de vie.

Malgré tout, je continue d’essayer des médicaments. Puis à l’annonce d’un nouveau protocole, pour lequel on me conseille d’éviter le soleil. Je dis non ! Je veux désormais me faire du bien et me donner les moyens de guérir.

Un nouveau mode de vie

J’ai donc changé de mode de vie et d’alimentation. Dans le fond, je dois avouer que je n’y croyais pas. En quoi manger des épices pouvaient m’aider ? En plus, les résultats ne se font pas sentir tout de suite. Quand vous faîtes des cures de gingembre, de thym, ça prend du temps. Au début, j’ai eu du mal, j’avais des diarrhées, des sueurs… Six mois plus tard, je me sens bien ; j’ai moins de douleur dans les articulations, je me remets au sport.

D’après un entretien avec Jeanne Deumier, auteur de Diagnostiquée Crohn, (témoignage).
Éditions Flammarion, 224 pages, en librairie depuis septembre 2017, 19 euros.
Rencontrez l’auteur à Paris, le 18 octobre prochain !

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