Le gras et le microbiote feraient une piètre alliance. Si une nourriture trop riche en gras provoque cholestérol, maladies cardiovasculaires, diabète et obésité, elle a aussi des effets sur notre microbiote. Une étude internationale de recherche, vient notamment de mettre en évidence, chez la souris, l’influence directe d’une alimentation trop riche en graisse sur le microbiote intestinal et son environnement.
Gras et microbiote ne font pas la paire
Des chercheurs ont soumis des souris à un régime composé de 70 % de lipides et ont ensuite étudié les effets de ce régime sur le microbiote de ces souris. « Un mois seulement après le début de ce nouveau régime riche en graisse, nous avons constaté des changements dans la composition du microbiote. Certaines espèces bactériennes proliféraient tandis que d’autres diminuaient, l’espèce Candidatus arthromitus ayant même complément disparu. Par ailleurs, et de façon totalement inédite, nous avons observé une concentration massive des bactéries entre les villosités de l’épithélium intestinal », présente Thierry Pédron. La paroi intestinale est protégée des bactéries non seulement par l’épithélium qui libère en cas d’attaques des peptides mais aussi par le mucus qui le tapisse. Lors d’un régime trop riche en graisse, la production de peptides chute et le mucus s’affine, affaiblissant ainsi nos défenses antimicrobiennes. Mais ce n’est pas tout. L’intestin grêle subit lui aussi des modifications, il devient plus perméable mais surtout l’activité de PPAR-ƴ chute.