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Cancer : un patient sur trois fait appel aux médecines complémentaires

Une récente étude américaine révèle qu’un patient sur trois fait appel aux médecines complémentaires en cas de cancer. Parmi eux, près de 29% des patients n’en parlent pas à leur médecin. Pour quelles raisons ? Décryptage.

Cancer : les médecines complémentaires plébiscitées…

Yoga, méditation, plantes… quelle place prennent les médecines complémentaires dans le traitement du cancer ? Des chercheurs en oncologie du centre médical Southwestern de l’Université du Texas ont analysé les réponses de 3 118 participants suivis pour un cancer. Les participants devaient renseigner les compléments alimentaires qu’ils consommaient et les médecines complémentaires auxquelles ils avaient recours. Sur la cohorte des patients, 1 023 d’entre eux – soit 33% – ont reconnu avoir recours à des médecines dites complémentaires au cours des douze derniers mois. Les compléments alimentaires à base de plantes – la phytothérapie – sont particulièrement plébiscités, utilisés par 35,8% des répondants. La chiropraxie et l’ostéopathie complètent le podium. Viennent ensuite les massages, le yoga, tai-chi ou qi gong, la méditation, les régimes spéciaux, l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie mais aussi l’hypnose.

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…Mais seulement chuchotées

Si nombreux sont les patients à faire appel aux médecines complémentaires, tous n’en parlent pas à leur médecin. Sur les 1 023 personnes ayant affirmé faire appel aux médecines complémentaires, 288 d’entre eux – soit 29,3 %n’informent pas les médecins de leurs traitements. Un silence qui diverge selon l’utilisation : si seuls 11,8 % des patients utilisant la phytothérapie n’en parlent pas à leur médecin, ce sont 58,2 % des sondés ne mentionnent pas les techniques de méditation à ce professionnel de santé.

Au moins 5 (bonnes ?) raisons de mentir à son médecin !

Mais pourquoi ce silence ? À l’issue des réponses de la cohorte, 57,3 % des patients ne disent rien tout simplement parce que leur médecin n’a pas posé la question. D’ailleurs, pour près d’une personne traitée par cancer sur deux (47,3 %), le médecin n’a pas besoin d’en être informé. Les sondés ont en outre évoqué le manque de connaissance de leur médecin sur ce type de thérapie (8,5 %), une consultation d’une durée trop restreinte (5,7 %), ou encore l’appréhension d’une mauvaise réaction de la part du médecin (3,9 %).


Cancer et médecines complémentaires : des interactions possibles ?

Les auteurs de l’étude déplorent le manque de connaissance sur l’interaction possible entre certains compléments et les traitements anti-cancéreux et appellent à davantage de communication entre patients et professionnels de santé. Si les thérapies complémentaires peuvent soulager certains effets secondaires inhérents aux traitement anti-cancéreux, les substances contenues dans les compléments peuvent interagir avec lesdits traitements. Prudence et communication sont donc de mise.

Combien devrait coûter, selon vous, un traitement anticancer ?

Sources

JAMA Network,
Le Quotidien du Médecin,
France Info,
Pourquoi Docteur.

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