Utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents

Utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents : un risque de dépression plus élevé

Nombreuses sont les mises en garde exprimées face à l’utilisation croissante des réseaux sociaux. Plus qu’une simple mise en garde, l’University College London vient de publier les résultats d’une étude ayant étudié la dépression liée à l’utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents. Décryptage.

Utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents : panique sur la tablette

L’équipe de l’University College London a utilisé les données de la cohorte UK Millenium afin d’analyser le rapport qu’entretenaient les adolescents avec les réseaux sociaux et de déterminer le lien entre l’usage de ces derniers et les symptômes de la dépression. Leur étude repose sur 10 904 adolescents dont l’âge moyen est de 14,3 ans. Et le constat est alarmant : 40 % des filles utilisant les réseaux sociaux plus de 5 heures par jour (Facebook, Twitter et WhatsApp) présentaient plusieurs symptômes de dépression, contre 15 % des garçons.

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D’ailleurs, force est de constater que les adolescentes sont des utilisatrices très (très) régulières : elles sont 43,1 % à y passer plus de 3 h par jour, contre 21,9 % des garçons. Jusqu’à 25 % des filles échangent sur la toile plus de 5 heures par jour, contre 11,4 % des garçons. Là, on peut légitimement se demander à quel moment ils dorment ou révisent… Autre fait révélateur de l’addiction aux réseaux, seulement 4 filles sur 100 n’utilisent pas les réseaux sociaux contre 10 garçons.

Estime de soi, perception du corps et sommeil : ça pêche chez les ados

Une utilisation excessive – et le mot est faible – desdits réseaux est associé à divers troubles. L’étude menée par le Dr Kelly a retenu les critères suivants :
– un sommeil de mauvaise qualité,
– une faible estime de soi,
– une faible estime de son corps


Les résultats soulignent que près de 80 % des filles ne sont pas satisfaites de leur poids, contre un peu moins de 70 % des garçons. Les adolescentes sont d’ailleurs 15,4 % à ne pas apprécier leur apparence et 12,8% à avoir une faible estime d’elles-mêmes. Des résultats finalement peu éloignés de ceux des adolescents : 11,8 % d’entre eux n’apprécient guère leur apparence et 8,9 % ont une faible estime d’eux-mêmes.

De plus, les adeptes des réseaux sociaux ont révélé un sommeil perturbé. 35,7 % des filles fidèles à Facebook (plus de 5 heures par jour) mettent plus d’une heure à s’endormir, contre 17,2 % des garçons. Presque 36 % des filles aux 5 h par jour ont admis que leur sommeil était presque tout le temps perturbé (contre 21,4 % des garçons). Et plus ils utilisent les réseaux, moins ils dorment : 44,6 % des filles utilisant plus de 5 h par jour Twitter ou Facebook dorment moins de 7 h par nuit, contre 22 % des garçons. Ces facteurs, pour rappel, font partie des nombreux symptômes inhérents à la dépression. Quand on pense qu’on leur offre de plus en plus tôt un smartphone

L’étude signale en outre que 38,7 % des filles présentant des symptômes de dépression ont déjà été victimes de cyber-harcèlement, contre 25,1 % des garçons.

Sources

The Lancet,
PourquoiDocteur.

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