Stéatose hépatique et microbiote intestinal

Stéatose hépatique : le microbiote intestinal au secours de la maladie du foie gras ?

Une étude récente démontre le lien entre le microbiote intestinal et le développement de la stéatose hépatique, aussi appelée NASH. Une piste pour un diagnostic plus précoce. Explications.

Stéatose hépatique et microbiote intestinal

Des équipes françaises et étrangères ont montré que des signatures moléculaires ainsi qu’un biomarqueur précoce étaient modulés et associés à l’apparition de la NASH.
Dans cette étude menée auprès de 105 femmes obèses, les chercheurs ont prélevé des échantillons d’urine et de plasma. De même, de réguliers bilans sanguins ont eu lieu pour analyser des données spécifiques liées au foie, au métabolisme. Enfin, les chercheurs ont prélevé des selles pour déterminer la composition du microbiote intestinal.

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Pour tout savoir sur la stéatose hépatique :

Tout savoir sur la stéatose hépatique ou maladie du foie gras

Un microbiote moins diversifié en cas de stéatose hépatique

L’analyse du microbiote (appelé « microbiome ») a permis d’identifier plus de 10 millions de gènes microbiens. Les chercheurs ont pu catégoriser des degrés de la NASH en fonction de ce microbiome. Ils ont ainsi observé que chez les femmes présentant une stéatose hépatique avancée, les signatures microbiennes étaient moindres, et la diversité du microbiote diminuée. Aussi, une augmentation des signes pro-inflammatoires au niveau du foie apparaissait.


Tout savoir sur le microbiote intestinal

Des biomarqueurs précoces modulés par la stéatose hépatique

Des études in vitro montrent qu’un des composés microbiens, l’acide phénylacétique, favorise l’accumulation des triglycérides dans le foie. Ce composé pourrait être un biomarqueur intéressant pour identifier de façon précoce l’état du foie du patient et son degré d’avancement dans la NASH. Les travaux montrent également qu’un transfert de microbiote fécal de patients humains présentant une stéatose hépatique vers des souris augmente le taux de triglycérides dans le foie de ces souris.

Et aussi : 

Le microbiote fécal illustré

C’est comme si le microbiote portait le phénotype de cette pathologie et qu’il pouvait le transmettre à d’autres individus. Ces travaux sont porteurs d’espoir pour les patients atteints de la NASH : l’utilisation de microbiote de sujets sains pourrait être utile pour réguler le degré d’avancement de la NASH chez les personnes atteintes de cette pathologie.

Sources

Le Quotidien du Médecin,
Le Figaro Santé,
Fréquence Médicale,
World Gastroenterology Organisation Global Guidelines.

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