Rapport sexuel protégé remboursé par la sécu : c’est l’EDEN !

Depuis l’émergence de l’épidémie de sida, aucun gouvernement n’avait voulu évoquer la question du remboursement du préservatif masculin alors même que les autorités sanitaires ne cessaient d’inciter à son usage. Avec EDEN, le premier préservatif masculin remboursé, c’est chose faite à partir du 10 décembre prochain.

Eden, le premier préservatif masculin remboursé par l’Assurance maladie

Ce n’est ni pour la beauté du geste ni pour adoucir les mœurs qu’à partir du 10 décembre prochain, une femme comme un homme, pourra se faire délivrer le premier dispositif médical en latex. En clair, une boite de préservatifs.

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En effet, face à la recrudescence des IST en général, et des infections par le VIH en particulier, il était indispensable « d’apporter une réponse efficace à un enjeu majeur de santé publique : la prévention des infections sexuellement transmissibles ».

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Cette décision fait suite à un avis favorable de la Haute autorité de santé émis pour le remboursement d’une seule marque de préservatifs. EDEN s’achète en pharmacie sur présentation d’une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.


Réduire les dépenses de santé

«Compte tenu des cas de transmission qui seront évités avec le préservatif remboursable, et du coût actuel de prise en charge des IST qui s’élève à 2 milliards d’euros dont 1,6 pour le seul VIH (11.000 euros par an pour un patient atteint du VIH), le remboursement du préservatif EDEN par l’Assurance maladie permettra de réaliser d’importantes économies dans les prochaines années», assure le Laboratoire Majorelle.

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Deux modèles : EDEN et EDEN XL sous forme de boîtes de six, douze ou vingt-quatre préservatifs. De qualité «premium», EDEN bénéficiera d’un taux de remboursement de 60% sur la base d’un prix de vente s’élevant à 1,30€ TTC la boîte de six (également disponible en taille XL), 2,60€ TTC la boîte de douze et 5,20€ TTC la boîte de vingt-quatre.

Tous concernés

Les données disponibles pour estimer la population cible des préservatifs sont extrêmement limitées, notamment dans l’indication de prévention des IST.
Plus de 100 millions d’unités sont vendues ou distribuées chaque année en France, mais le nombre d’utilisateurs, ainsi que la finalité de l’usage (contraception ou prévention des IST), ne peuvent en être déduits. La population des 15-75 ans, retenue comme étant susceptible d’être sexuellement active, représente 50 millions de personnes, toutes n’étant pas concernées par la prévention des IST. Aucune donnée ne permet d’estimer la proportion à risque d’exposition. […]

Dans la population générale âgée de plus de 15 ans, le préservatif prévient des huit infections sexuellement transmissibles suivantes :
– Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ;
– Virus de l’Herpes simplex (HSV-2) ;
– Papillomavirus (HPV) ;
– Hépatite B ;
– Syphilis ;
– Chlamydia ;
– Gonorrhée ;
– Trichomonas.

Pour sa part, la HAS aimerait que des données «permettant de mesurer l’impact sur la santé publique de la prise en charge par l’Assurance maladie des préservatifs» soient disponibles lors du renouvellement de la demande de remboursement. Rien, malheureusement, ne semble encore prévu sur ce sujet.