« Parmi les nombreuses qualités de son livre, je retiendrai celle-ci : ces lignes sont joyeuses. Et colorées. Et entraînantes. » Fabrice Nicolino
Effectivement, le dernier livre de Sarah Bienaimé se lit comme un roman… dont vous pourriez être le héros. Et si vous aviez (encore) le moindre doute, sa lecture (et les chiffres qui vont suivre) sauront vous convaincre… d’en devenir un.
Mieux vaut prévenir que guérir
En France, on vit longtemps. Les femmes ont une espérance de vie de 84 ans (1er rang européen) et les hommes de 77,5 ans (6ème rang européen). On pourrait s’en réjouir mais la France figure au 11ème rang pour les hommes et au 10ème rang pour les femmes quand il s’agit d’espérance de vie sans incapacité à 50 ans. En France on vit longtemps mais on vieillit mal. Pourquoi ? Le manque de prévention.
3 mesures faciles à mettre en œuvre : c’est bon pour la santé, pour l’environnement et pour le porte-monnaie !
1. Manger moins de viande rouge
– l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) alerte régulièrement les consommateurs : les gros mangeurs de viande ont un taux de cancer du côlon de 30% supérieur à la moyenne
– 1 kilo de viande rouge nécessite 15 400 litres d’eau contre, par exemple, 4 300 pour le poulet ou 214 litres pour la tomate.
Sarah propose de substituer les burgers de viande de bœuf par des burger à base de céréales ou de légumineuses.
Voici sa recette de burgers de pois chiches :
250 g de pois chiches cuits (soit 100 g de pois chiches secs)
2 càs de jus de cuisson des pois chiches
2 càc de curcuma en poudre
½ càc de curry doux
1 càc de moutarde
1 belle échalote finement hachée
1 grosse gousse d’ail finement haché
1 càc de sel
60 à 70 g de farine de pois chiches
Huile
Mixez ou écrasez très grossièrement les pois chiches (il doit rester des morceaux).
Ajoutez le jus de cuisson, les épices, la moutarde et les hachis. Salez.
Mélangez à la fourchette.
Incorporez peu à peu la farine jusqu’à obtenir une belle pâte homogène.
Confectionnez les burgers, à la main, dans le creux de la main. Comptez 0,5 cm d’épaisseur.
Versez la farine dans une assiette creuse et passez les burgers dedans pour les paner.
Chauffez l’huile dans une poêle (attention, elle ne doit pas fumer) et faites revenir les burger 3 minutes de chaque côté.
Servez-les dorés et brûlants avec la salade de votre choix.
Vous trouverez d’autres variantes de burgers délicieux dans le livre.
2. Manger des produits locaux et de saison
– la tonne de tomates cultivées à ciel ouvert consomme 10 fois moins d’énergie (équivalent pétrole) que sous serre chauffée ; la salade, dans les mêmes conditions, passe de 81.3 à 3825,3 soit près de 50 fois plus sous serre chauffée
– les fruits et légumes de saison ont davantage de goût. Ils sont plus riches en antioxydants et répondent au bon moment à nos besoins nutritionnels : en hiver, vitamine C des agrumes et en été fruit gorgés d’eau (melon, tomate, salade…). Ils sont moins traités.
– les fruits et légumes locaux et de saison sont moins chers. (pas de stockage et pas de transport)
3. Acheter moins (pour produire moins) ou acheter en moins grande quantité
– Nous jetons en moyenne 20 à 30 kg par an et par personne, soit 159 euros par personne, soit 736 euros pour une famille de 4 personnes !
– Nous jetons principalement des fruits et légumes, du pain et des restes. Il nous faut apprendre à :
bien doser pour éviter les restes,
cuisiner les restes (ou à les congeler),
faire de la soupe avec les épluchures, les fanes de carottes ou les cosses de petits pois
Cuisine pas bête pour ma santé !
Vous l’aurez compris, ce livre regorge de conseils, d’exemples (personnels), de trucs et de recettes pour prendre soin de soi, de sa famille et de la planète. Et même s’il est plus facile de les mettre en pratique quand on vit à la campagne, chacun peut s’en inspirer, à son rythme et selon ses priorités.
Cuisine pas bête pour ma Planète, Sarab Bienaimé, collection Conseils d’expert, préface de Fabrice Nicolino, Editions Terre Vivante, 15 euros.
Fabrice Nicolino est l’auteur de Lettre à une petiote sur l’abominable histoire de la bouffe industrielle, éditions Les Échappés, 13,90 euros.