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Séropositif ? L’alimentation a un rôle important à jouer

Les traitements contre le virus du sida ne sont pas anodins

Les traitements ont pour objectif de ralentir l’évolution du virus dans l’organisme tout en maintenant un équilibre entre la présence étrangère de ce virus et le système immunitaire du malade.  Ils sont, par exemple, des inhibiteurs de certaines protéines du virus, mais ne sont pas anodins.
Des effets secondaires se font vite ressentir tels que nausées, diarrhée, fatigue, modification du poids… Ces médications demandent non seulement une adaptation au virus présent dans l’organisme, mais également une adaptation liée au système de défense de l’hôte.

Les effets secondaires des traitements contre le vis

Outre la fatigue, les nausées et les diarrhées engendrées par les médicaments, d’autres effets secondaires existent.

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Une perte de poids peut être observée (liée à une dépression, à une hyperthyroïdie, altération du goût lié au traitement, infection). On parle alors d’une « émaciation liée au VIH » lorsque cette perte de poids est extrême. Mais il est également possible que le malade prenne du poids du fait des traitements.

Le métabolisme perturbé

En plus de ces changements corporels, des changements du métabolisme sont observés, avec une perte ou une prise de graisse dans certaine partie du corps. Le métabolisme des lipides est perturbé. Il en résulte parfois une perte de graisse dans le visage, les fesses et les jambes (on parle de lipoatrophie). Ceci serait lié à une détérioration des organites (mitochondries) des cellules et un dysfonctionnement des cellules adipeuses.


De même, on peut observer une prise de graisse dans la poitrine et l’abdomen, à la base de la nuque (« bosse de bison ») ou les épaules. L’accumulation de graisse est due notamment à la résistance à l’insuline qui augmente du fait des traitements.

Des effets secondaires parfois inexpliqués

Ces effets sont aléatoires, chez les hommes et les femmes. Les chercheurs ne connaissent pas la cause exacte de ces modifications du métabolisme du lipide, mais ceci pourrait être lié aux hormones.

Tous ces changements corporels causent des problèmes de respiration (liée à la graisse abdominale), de sommeil (liée à la bosse de bison), oui de la détresse émotionnelle (changement du visage notamment).

Adaptation de l’alimentation chez la personne atteinte du VIH

Le système immunitaire étant plus sollicité, des changements du métabolisme (notamment des lipides) étant observés, il est nécessaire d’adapter son alimentation. Par ailleurs, la maladie joue un rôle dans l’appétit du malade et diminue l’absorption des aliments (la paroi intestinale est abîmée du fait des traitements).

En cas de perte de poids :

il faut fractionner son alimentation : manger plus souvent au cours de la journée, en faisant par exemple 2 collations.
Manger des féculents (source d’énergie) et des protéines (viande, poisson, œuf, légumineuses) pour maintenir la masse musculaire. Attention : en cas d’atteinte hépatique, limiter les protéines pour préserver votre foie.

Augmenter l’apport en certains nutriments

Vitamine A : pour la peau et les muqueuses. Une carence en vitamine A peut augmenter le risque de diarrhée. Consommer des fruits et légumes colorés, des œufs et du foie. Attention à une surconsommation qui pourrait être néfaste pour le foie, et qui pourrait provoquer des diarrhées et nausées.

Vitamine C : pour protéger contre le risque d’infections. Consommer des agrumes, fruits et légumes crus.

Vitamine E : pour protéger les cellules contre le risque d’infection.  Consommer des légumes à feuilles vertes, des huiles végétales notamment.

Vitamine du groupe B : pour le maintien du système immunitaire et nerveux. Consommer des féculents, pomme de terre, viande, poisson, fruits et légumes.

Fer : pour contrer le risque d’anémie. Consommer de la viande rouge, du foie, du poisson, fruits de mer, œufs, graines oléagineuses et légumineuses.
Sélénium : il stimule le système immunitaire. Consommer des céréales complètes et  des protéines animales
Zinc : pour le système immunitaire. Consommer des protéines d’origine animale, produits laitiers, beurre.

Les 5 clés de l’alimentation à surveiller

1 – Favoriser l’apport d’huile végétale, et limiter l’apport de graisses d’origine animale : le surpoids peut favoriser l’apparition de risque cardiovasculaire et de diabète chez le patient atteint du VIH. Favoriser les huiles d’olive, de colza, de noix par exemple, les poissons gras et limiter le beurre, la crème fraîche et les viandes grasses. Limiter les graisses saturées.
2 – Limiter le sucre : pour limiter le risque d’apparition du diabète du fait des traitements. Limiter les sucreries, confitures, bonbons, miel, chocolats divers…
3 – Boire beaucoup d’eau : les diarrhées et nausées risquent de déshydrater l’organisme.
4 – Limiter le sel : pour préserver Le foie et limiter le risque cardiovasculaire. Ralentir sur les chips, fromages, biscuits apéritifs, pain, etc..
5 -Limiter l’alcool pour préserver le foie.
Il est possible de développer une intolérance au lactose chez le malade atteint du VIH. Pour cela, il faut limiter les produits laitiers (lait, yaourt, fromage, beurre, crème fraîche, glaces…).

Vigilance en cuisine !

La séropositivité rend plus vulnérable aux intoxications alimentaires.

La préparation, la cuisine et la conservation des aliments doit donc être soigneuse :

– Eviter de consommer les aliments crus comme les poissons, les viandes ou le porc.
– Eviter de consommer les fromages non pasteurisés.
– Eviter de consommer les aliments périmés.
– Laver bien les fruits et légumes, surtout s’ils sont consommés crus.
– Veiller à la conservation des aliments : au réfrigérateur, et mangés rapidement.

Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.

Sources

https://www.ouest-france.fr/sante/sida/les-chiffres-du-sida-en-france-4880985
http://www.catie.ca/fr/guides-pratiques/effets-secondaires-medicaments-anti-vih/4-variations-corporel
http://www.fao.org/docrep/006/y4168f/y4168f06.htm
www.sida-info-service.org

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