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SII et MICI : l’axe cerveau-intestin serait bi-directionnel !

L’axe intestin-cerveau permettrait à l’intestin de communiquer avec le cerveau… et inversement. Cet aspect bi-directionnel restait à prouver ! Une équipe de recherche britanique avance des pistes sérieuses et prometteuses. Explications.

L’axe cerveau-intestin bi-directionnel

Effectivement, une équipe de chercheurs britanniques a mis en évidence, dans une étude parue en 2018, la relation bi-directionnelle cerveau et intestin.

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En clair, l’axe bi-directionnel permet au cerveau d’influer sur les activités motrices, sensitives et sécrétoires du tube digestif et à l’intestin d’exercer une action sur les fonctions cérébrales.

Microbiote intestinal, cerveau et dépression : et si tout était lié ?

Une preuve ? Certains patients ayant une maladie inflammatoire chronique des intestins (MICI) pourraient développer une anxiété plus active. Et inversement, des sujets présentant des antécédents de comorbidité psychique peuvent réactiver une MICI en rémission ou asymptomatique.


Méthodologie

L’étude a été basée sur 405 adultes diagnostiqués maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique. L’activité des MICI était déterminée et les données portant sur l’anxiété et la dépression collectées par une échelle d’évaluation (HADS) à l’inclusion et après un suivi de 2 ans (ou plus).

Un espoir pour les patients atteints de MICI et de SII ?

Sans hésiter, la réponse est oui !

En effet, on sait que l’origine des MICI est une réponse immunitaire inadaptée. Or, celle-ci pourrait également jouer un rôle dans le développement de troubles de l’humeur.
De fait, actuellement, chez la souris présentant une inflammation intestinale chronique modérée, l’administration de probiotiques peut normaliser les pathologies psychiatriques.
Ainsi, dès que la mise en évidence d’une relation cerveau-intestin bi-directionnelle sera prouvée, le patient pourra se voir proposer une approche thérapeutique plus globale.

Enfin, un grand espoir également pour les maladies neurodégénératives, telle Parkinson ou neuropsychiatriques, comme l’autisme, la dépression ou encore la schizophrénie. Elle pourraient être diagnostiquée beaucoup plus tôt.

Sources

L’étude Bi-directionality of Brain-Gut Interactions in Patients With Inflammatory Bowel Disease.
L’axe cerveau-intestin serait bi-directionnel
Le microbiote, allié de notre cerveau