La chirurgie bariatrique : pour moi ou pas pour moi ?

La chirurgie bariatrique obtient de bons résultats. En France, elle est en progression constante : 58 130 interventions en 2016 contre 54 241 en 2014, 50 084 en 2013 et 44 992 en 2012. Cependant, l’intervention n’est pas anodine. Elle demande une grosse préparation pré et post-opératoire. Aussi, c’est une décision qui ne se prend pas à la légère.
Voici 8 questions/réponses pour initier une première réflexion sur la chirurgie bariatrique : pour moi ou pas pour moi ?

1. J’ai 8 kilos de trop et j’ai la flemme de faire un régime. Puis-je me tourner vers la chirurgie bariatrique ?

Nonnnnnn ! La chirurgie bariatrique ne peut être envisagée qu’après l’échec d’une prise en charge comprenant des mesures hygiéno-diététiques et un accompagnement psychologique.

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Voici les 3 critères pour envisager une chirurgie bariatrique

– IMC supérieur à 40, associé à, au moins, une pathologie : hypertension, diabète, troubles articulaires, apnée du sommeil…
– échec de perte de poids malgré des suivis diététiques sur plusieurs mois
– Pas de contre-indication (exemple : pas d’addiction à l’alcool).

2. Est-ce que c’est efficace ?

Oui, sans aucun doute ! La chirurgie bariatrique aide à perdre du poids, et ainsi à limiter tous risques liés aux complications. En outre, l’estime de soi et la socialisation sont améliorés.


3. Y-a-il des risques ?

Comme tout acte chirurgical, il y a un risque lié à l’opération en elle-même (le risque de mortalité est inférieur à 1%).

De plus, il y a une carence post-opératoire en vitamine et minéraux notamment du fait d’une absorption diminuée au niveau intestinal et gastrique. Des suppléments doivent être pris à vie. Enfin, il y a un tel changement rapide de la silhouette que cela en est très perturbant. Un suivi psychologique est fortement conseillé !

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4. Alors, il n’y a plus rien à faire après ?

Si l’opération permet une perte de poids rapide, le patient doit être très attentif à son alimentation. Tout d’abord, il est nécessaire d’adapter son alimentation, dès les jours qui suivent l’opération. En effet, il est important de veiller à la en quantité et à la texture des aliments car l’opération ne permet pas une alimentation normale. Ensuite, il faut garder en tête que le risque de reprise de poids existe. Il est donc important de diversifier son alimentation et d’adapter les portions à la taille de son nouvel l’estomac.

5. Quelles sont les principales étapes pré-opératoires ?

– Rencontre avec les professionnels de santé de l’équipe pluridisciplinaire : chirurgien, diététicien, psychologue, anesthésiste.
– Examen en vue de l’opération (prise de sang, endoscopie oesogastroduodénale, bilan psychologique, bilan diététique.
– Décision : à la suite des résultats de tous ces examens, l’équipe prendre sa décision. Si l’opération est acceptée, la technique vous sera communiquée et de plus amples informations vous seront transmises. Dans le cas d’un refus, une explication vous sera donnée.

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6. Est-ce que c’est remboursé ?

L’hospitalisation est remboursée. En revanche, la sécurité sociale ne prend pas en charge les suppléments vitaminiques (9 à 25 euros/mois), les consultations de diététicien et de psychologue et certains actes (prise de sang…).

7.  L’alcool est-il autorisé après une chirurgie barbiturique ?

Oui, même si les effets de l’alcool ne sont pas les mêmes selon la technique utilisée. La sleeve ou l’anneau gastrique n’influent pas la tolérance à l’alcool. En revanche, avec le bypass, le seuil de tolérance à l’alcool est diminué.

8. Les médicaments sont-ils autorisés ?

Pas tous ! Certains médicaments peuvent être toxiques, notamment pour l’estomac. Consultez votre médecin avant toute prise de médicaments.