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Maison = danger ! Comment faire face aux 5 accidents les plus courants à la maison ?

Chutes, brûlures, étouffements, intoxications… sont ce qu’on appelle des accidents domestiques. Sachez que les trois quarts des accidents impliquant des enfants ont lieu au domicile ! Il s’agit également de la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Mais ne soyons pas fatalistes, ces accidents peuvent être évités ! Voici le TOP 5 des accidents domestiques les plus fréquents, comment les éviter ou comment réagir !

1 – La chute

C’est l’accident le plus fréquent chez les enfants de 0 à 6 ans. L’enfant peut tomber de sa chaise haute, de sa table à langer, d’un canapé, puis en grandissant il peut tomber d’un lit, dans les escaliers, d’une fenêtre…

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La table à langer

À hauteur pour notre petit dos mais potentiellement dangereuse pour bébé ! Votre enfant ne sait pas encore se retourner ? Méfiez-vous quand-même qu’il ne vous sorte pas une figure de derrière les fagots. Avant de changer bébé, prévoyez à portée de main tout ce qu’il vous faut. Vous êtes tête en l’air ? Et pourquoi ne pas faire une check-list et la positionner à proximité de la table à langer ?

Aux heures des repas, nos bambins sont assis dans une chaise haute qui peut se révéler dangereuse sans quelques réflexes : attacher systématiquement et immédiatement l’enfant. Nos bambins sont plus rapides qu’on ne le pense et peuvent rapidement sortir de leur chaise. De plus éloignez la chaise haute des murs ou autres meubles pouvant servir d’appui pour se balancer.


Quand bébé grandit

Bébé commence à ramper, à marcher à quatre pattes, à courir… On est heureux mais cela signifie que bébé va crapahuter partout dans la maison ! Et attention, il peut être très rapide ! Alors on pense à bien fixer les tapis avec de l’antidérapant (ou même à les enlever, ca évitera en plus les laborieux passages d’aspirateurs), on met en place des barrières au niveau des escaliers, on bannit les trotteurs à proximité des escaliers…

Et puisqu’on ne peut pas constamment être à l’affût du moindre danger et qu’il arrive que nos enfants chutent voici comment réagir. Évaluer la gravité du choc : s’il s’agit d’un petit choc, l’enfant se relèvera tout seul, pleurera : il a conscience du choc, c’est bon signe ! S’il ne pleure pas ou ne se relève pas tout seul c’est qu’il y a potentiellement un problème plus grave : on n’agit pas et on appelle les secours. On peut certes passer pour un parent indigne en n’aidant pas son enfant mais cela est plus prudent.

2 – L’étouffement ou l’obstruction

L’angoisse n°1 des parents ! L’obstruction des voies aériennes est la gêne ou le blocage total du passage de l’air entre l’extérieur et l’intérieur du corps. Cette obstruction est le plus souvent liée à l’ingestion de quelque chose. Alors gare aux petits objets ! Nos bambins sont attirés par ce qui est petit et ils découvrent dans un premier temps les objets qui les entourent par la bouche. Rangeons donc les billes, les petits objets, les sacs plastiques, les petits aliments comme les cacahuètes… Et il faut se méfier des objets ou aliments qui sont attirants à travers un regard d’enfant. Les dosettes de lessive par exemple, c’est beau, ça ressemble à des gros bonbons, c’est ultra attirant pour un enfant ! Mais ça ne se mange pas. Continuons dans l’univers des bonbons : les enfants vont avoir tendance à goûter, à porter en bouche. Mais certains bonbons sont de taille optimale pour s’étouffer avec !

Et en cas d’étouffement on fait quoi ?

Déjà pas de panique ! Car en paniquant on risque de ne pas pratiquer les bons gestes. Votre enfant vient d’avaler quelque chose de travers et vous pensez qu’il s’étouffe. Est-ce qu’il arrive à parler, à crier, à pleurer ou même à tousser ? Si oui, il s’agit d’une obstruction partielle :

La marche à suivre en cas d’obstruction

Asseyez l’enfant dans une position où il est à l’aise et incitez le à tousser « Tousse, tousse » et faites l’action vous aussi. L’enfant fonctionne beaucoup par mimétisme. Surveillez sa respiration et demandez un avis médical si besoin.
Au contraire si l’enfant ne parle pas, ne crie pas, ne pleure pas, commence à devenir bleu et porte ses mains vers sa gorge, il s’agit alors d’une obstruction totale. Dans ce cas-là, la pratique des gestes de premiers secours est nécessaire : on commence par 1 à 5 claques dans le dos et si cela ne fonctionne pas on doit pratiquer des compressions thoraciques (manœuvre d’Heimlich).

3 – La brûlure

La peau de l’enfant est plus fragile que celle de l’adulte. Donc sa peau ne va pas réagir de la même manière que la nôtre à la chaleur. Le bain de bébé doit donc être à 37°C ! N’oubliez pas votre thermomètre ! Vous n’en avez pas ? Utilisez votre coude : contrairement à la peau de la main par exemple, la peau au niveau du coude est plus sensible à la chaleur.

Outre le bain, les appareils électro-ménagers (four, plaques de cuisson, fer à repasser…) peuvent aussi être à l’origine de brûlures : on veillera à nos plaques vitrocéramique en train de refroidir (et donc encore chaudes), aux queues des casseroles qui dépassent, à la porte du four… Les équipements de nos jours comportent de plus en plus de sécurité enfant. Alors si vous avez des enfants et que vous songez à un achat électroménager, demandez les dispositifs sécurité enfant !

Réagir après la brûlure

Et si la brûlure n’a pas pu être évitée, le principe essentiel à retenir c’est qu’il faut refroidir immédiatement la surface brûlée. Attention, pas n’importe comment ! On fait ruisseler de l’eau tempérée sur la surface brulée. Et surtout on n’applique rien dessus : pas de pommade, pas de yaourt ou de concombre pour réhydrater… Chez les nourrissons et les enfants, on estime que toutes les brûlures, quelles que soit leur taille sont graves. On sollicitera donc à chaque brûlure un avis médical.

4 – L’intoxication

Les médicaments sont à l’origine de 40% des intoxications accidentelles chez les enfants et on recense 100 000 intoxications par an sur des enfants de moins de 14 ans.

Les produits ménagers

Quelques conseils pratiques : on ne transvase jamais un produit d’entretien dans un bouteille à usage alimentaire ; on pense aux bouchons sécurisés ; on range tous nos produits ménagers dans un placard fermé ! De même pour les médicaments, ressemblant à des bonbons pour nos bambins, on les range dans un endroit fermé et non à la portée des enfants.

Votre enfant a avalé un produit d’entretien ? Surtout ne lui demandez pas de vomir (cela le brûlerait une deuxième fois) ou de boire du lait pour adoucir (ça ne dilue pas ou n’adoucit pas bien au contraire). Appelez le centre antipoison de votre ville avec la notice du produit sous les yeux.

5 – La coupure

C’est un accident domestique fréquent chez les enfants à partir de 9 mois, l’âge auquel l’enfant commence à tout attraper. Éloignez de sa portée les ustensiles coupants, comme les couteaux, les rasoirs, les aiguilles…Et si malgré toute la prévention du monde votre enfant se coupe, plusieurs marches à suivre en fonction de la gravité et de la localisation :

Réagir à la coupure

En voulant vous faire un joli dessin, votre bambin se coupe avec une simple feuille blanche. On ne va quand même pas lui retirer tous les objets qui potentiellement peuvent couper ? On ne voudrait pas se priver d’un joli dessin ! Tout d’abord, nettoyez-vous les mains à l’eau et au savon et nettoyez la plaie en la rinçant à l’eau et au savon si possible et désinfecter avec un antiseptique avant d’apposer un joli pansement (avec des princesses ou des personnages de dessin animé car c’est quand même plus classe dans la cour de récré !)
Un saignement beaucoup plus important : pensez aux 3A « appuyer, allonger, alerter ». Le corps qui saigne abondamment c’est comme un gros tuyau : il faut boucher le trou pour arrêter le saignement. D’où les 3 A : on allonge la victime pour éviter une éventuelle chute et on appuie sur la plaie tout en prévenant les secours (ou en demandant de prévenir les secours)

Sources

– Noémie Syberg, Le guide des premiers secours pour nourrissons et enfants, Marabout, 2018.
Protéger votre enfant des accidents domestiques, Inpes.
Statistiques accidents de la vie courante, DGCCRF.

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