Surpoids et obésité en cause dans la baisse de l'espérance de vie

Surpoids et obésité en cause dans la baisse de l’espérance de vie ces 3 prochaines décennies

Une enquête de l’OCDE publiée ce mois-ci tire la sonnette d’alarme : l’espérance de vie dans les pays développés devrait diminuer en moyenne de presque 3 ans d’ici 2050. Cette étude réalisée auprès de 52 pays, inclut ceux de l’OCDE, de l’Union Européenne et du G20 et n’a rien pour nous rassurer.

Surpoids et obésité en cause dans la baisse de l’espérance de vie dans les années à venir

L’enquête de l’OCDE, tristement nommée « Le Lourd Fardeau de l’Obésité » (« The Heavy Burden of Obesity ») a mesuré l’impact de l’obésité auprès de 52 pays afin d’évaluer l’espérance de vie des personnes en surpoids et obèses. Elle évalue également les coûts économiques, sociaux et sanitaires de l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité. Elle estime en outre l’impact de l’obésité sur les dépenses de santé mais aussi sur la performance scolaire, la productivité de la main d’oeuvre ou encore la croissance économique.

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Et les résultats font froid dans le dos : 60% des personnes suivies sont en surpoids et près de 25% d’entre elles sont obèses. Plus inquiétant encore, la baisse de l’espérance de vie globale devrait baisser de 2,7 années d’ici 2050. Plus concrètement, cela représente 92 millions de décès presque trois années plus tôt que prévu d’ici 2050.

La France parmi les bons élève mais…

La France fait certes parmi des bons élèves, mais l’espérance de vie devrait tout de même diminuer de 2,3 années d’ici 2050 suite aux complications du surpoids et de l’obésité. C’est bien moins que les trois pays où l’espérance de vie devrait le plus diminuer (Mexique, Pologne et Russie), mais aussi bien plus que les pays à la plus faible diminution de l’espérance de vie (Japon et Corée notamment).


Les cancers liés à l’obésité explosent chez les moins de 50 ans

Autres faits marquants de l’impact de l’obésité en France : surpoids et obésité représentent à eux seuls 4,9 % des dépenses de santé. La surcharge pondérale réduit en outre la productivité au travail, l’équivalent de 671 000 travailleurs à temps plein par an. Un impact supposé sur le PIB français, puisque la surcharge pondérale réduirait le PIB français de 2,7%.

Surpoids et obésité : une prévention nécessaire

L’OCDE souligne dans son enquête qu’une personne sur deux n’a pas une alimentation équilibrée. En effet, 40% des habitants de l’OCDE ne consommeraient pas suffisamment de fruits aide légumes. Et ce n’est pas terminé : une personne sur trois a une activité physique trop peu conséquente. Suralimentation et sédentarité sont le lot quotidien des pays membres de l’OCDE, mais ce sont aussi les facteurs favorisant la prise de poids et l’obésité.

Que faire alors ? Selon les estimations de l’OCE, une réduction de l’ordre de 20% des produits sucrés, du sel mais aussi des graisses saturées des aliments ultra-transformés devrait permettre d’éviter chaque année 1,1 million de maladies non transmissibles, à savoir les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 mais aussi de cancers. Cette même baisse de consommation devrait ainsi limiter les dépenses de santé, 13,2 milliards de dollars sur l’ensemble des pays de l’enquête.

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Sources

– OCDE, The Heavy Burden of Obesity.

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