Excès de cholestérol : quels risques ?

Excès de cholestérol : quels sont les risques pour la santé ? Comment le prévenir ?

Depuis plusieurs années, le cholestérol constitue l’une des principales préoccupations de la médecine. Et nombre de facteurs sont en cause. Mais quels risques liés aux excès de cholestérol existent ?

Les paramètres influençant les excès de cholestérol

De nombreux paramètres peuvent influencer le taux de cholestérol sanguin :
– l’hérédité ;
– une alimentation trop riche en graisses d’origine animale et en cholestérol ;
– le surpoids et l’obésité ;
– une activité physique insuffisante ;
– le tabagisme ;
– le sexe (les hommes ont un taux de cholestérol LDL plus élevé)
– d’autres pathologies, comme le diabète, les maladies du foie et du rein, etc…
– l’utilisation de contraceptifs oraux, le stress, l’anxiété.

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Pour tout savoir sur le cholestérol :

Tout savoir sur le cholestérol

La formation de plaque d’athérosclérose, un risque courant lié à un excès de cholestérol

Définition et mécanisme

Selon l’OMS, l’athérosclérose est une  « association variable de remaniements de l’intima (parties internes) des artères de gros et moyen calibres, consistant en une accumulation locale de lipides, glucides, de sang et produits de sang, de tissu fibreux et de dépôts de calcium ». Elle est responsable de nombreuses pathologies cardiaques (accidents vasculaires cérébraux, artérites, etc…). En d’autres termes, il s’agit d’une inflammation chronique des artères à localisation interne de la paroi de celle-ci. Ainsi, elle correspond à une réaction inflammatoire mal appropriée et qui dégénère.


Les conséquences d’un déséquilibre

En cas de déséquilibré lié à un apport excessif de cholestérol exogène (apport excessif de cholestérol alimentaire) par exemple, les LDL cholestérol resteront plus longtemps dans le plasma où ils risquent une oxydation. Et c’est là le début de la formation de la plaque d’athérosclérose : les réactions subies par les LDL cholestérol telles que cette oxydation limitent la reconnaissance entre les LDL et les récepteurs des cellules utilisatrices. En revanche cela augmente la reconnaissance par les macrophages via des récepteurs « scavengers ». Et cette cellule ne subit pas de contrôle aussi strict que dans les autres cellules. Ce macrophage devient une cellule dite spumeuse (macrophage modifié).

Puis 4 étapes auront lieu par la suite, favorisant le phénoméne d’athérosclérose :

– Recrutement de cellules immunitaires (monocytes) par le macrophage
– Inhibition de la mobilité du macrophage : celui ne quitte plus la surface interne du vaisseau sanguin
– Cette cellule spumeuse sollicite encore plus de macrophages qui s’accumulent
– Les LDL oxydés sont cytotoxiques et tuent les cellules immunitaires.

À terme, un remaniement a lieu au niveau de la plaque d’athérosclérose, avec une calcification de la lésion.

Les complications sont diverses, selon la localisation de la plaque d’athérosclérose. Par exemple, si la plaque se situe sur  les artères coronaires : le risque est principalement l’infarctus du myocarde.

Pour en savoir plus :

Tout savoir sur l’athérosclérose et 10 astuces pour en limiter les risques

Les LDL modifiées (oxydées) diffèrent des LDL natives :

– Densité plus élevée
– Affinité plus importante pour les récepteurs scavengers (donc des macrophages) au détriment des récepteurs des apoprotéines des cellules utilisatrices
– Activité cytotoxique (qui tue les cellules)
– Affinité accrue pour les cellules immunitaires comme les monocytes

Aussi, tous ces mécanismes font que l’on appelle les LDL cholestérol le « mauvais cholestérol ».

Prévenir l’athérosclérose et les LDL cholestérol

Il n’existe pas de régime permettant la régression de la plaque d’athérosclérose.  Mais il est possible de prévenir son apparition ou tout du moins de limiter sa progression. Pour cela, une alimentation saine et équilibrée est indispensable.

1 – D’abord, on limite l’apport en graisse saturée (viande grasse, beurre, crème fraîche, etc…).
2- On favorise l’apport en graisse mono-insaturée (huile d’olive notamment).
3 – On favorise également l’apport des acides polyinsaturés (oméga 3 : huile de colza, huile de noix, graines oléagineuses, poissons gras, etc…).
4 – On limite également l’apport des aliments riche en cholestérol (abats, jaune d’œuf, beurre notamment).
5 – On favorise l’apport en fibres (fruits et légumes, céréales complètes, graines oléagineuses…).
6 – On limite l’apport en sel (cette réduction limite le risque de tension artérielle, elle diminue également la pénétration des lipides et du cholestérol dans la paroi artérielle).
7 – On favorise l’apport en sels minéraux, comme le sélénium (anti-oxydant).
8 – On limite le tabac et la consommation d’alcool.
9 – Et enfin, on pratique une activité physique.

La classification des dyslipoprotéinémies

Plusieurs classifications existent pour catégoriser les dyslipoprotéinémies et les risques qui y sont liés. Et nous choisissons de vous présenter l’une d’entre elles : il s’agit de la classification de Frederickson

Cette classification se fait en 5 types :

– Type I : on a une élévation des triglycérides dus à un apport exogène important, qui expose à une pancréatite aigûe. Le risque d’athérosclérose est faible.
– Type IIa : on a une hypercholestérolémie pure, très athérogène. Elle est liée à une synthèse insuffisante des récepteurs aux LDL cholestérol au  niveau des hépatocytes.Il s’agit d’une hypercholestérolémie familiale.
– Type IIb : on a le taux de triglycérides élevés accompagnés d’une hypercholestérolémie. Ceci est associé à un risque d’athérosclérose. Il s’agit d’une dyslipidémie mixte familiale
– Type III : comme le type IIb, mais celle-ci est plus rare. Elle est due à une anomalie d’une apoprotéine qui est moins reconnue par les récepteurs.
– Type IV : on a une élévation des triglycérides liés à des facteurs endogènes.
– Type V : on a une élévation des triglycérides  liés à des facteurs endogènes et exogènes.

Donc, lorsque le cholestérol est impliqué, l’objectif de la prise en charge sera à la fois de limiter le taux de cholestérol dans le sang et également de diminuer le taux de triglycérides sanguins (selon le type de dyslipidémies concernés).

Si on doit limiter l’apport en triglycérides, il faudra également veiller à limiter les apports en glucides (notamment les sucres) et éliminer l’alcool. Des traitements médicamenteux peuvent également être proposés.

Alors, vous pensez avoir tout compris ? Nous allons vérifier tout ça :

Cholestérol : vérifiez vos connaissances !