Tout savoir sur la rectite, ou l'inflammation de la muqueuse du rectum

Tout savoir sur la rectite, ou l’inflammation de la muqueuse du rectum

Le sens du mot rectite est facile à déduire : la rectite concerne une inflammation de la muqueuse du rectum. Le rectum est la dernière partie du côlon, il ne mesure qu’une quinzaine de centimètres (à rapporter aux 100 à 150 cm de longueur de l’ensemble du côlon). Il aboutit sur l’anus. Appelée également proctite, la rectite touche en moyenne 1 personnes sur 100 000 en France. C’est à 34 ans en moyenne que cette maladie apparaît.

Les différents types de rectite

Il existe 2 types de rectite :
Rectite chronique : il s’agit d’une rectite qui évolue par poussées intermittentes, alternant des épisodes calmes et des épisodes inflammatoires.
Rectite aigüe : il s’agit d’une rectite qui apparaît soudainement, mais qui ne sera que temporaire.

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Les causes de la rectite

Une rectite est souvent la conséquence d’un épisode :
Inflammatoire : la rectite peut survenir suite à de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), telles que la rectocolite hémorragique (RCH) ou bien la maladie de Crohn.

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Infectieux : certains bactéries sont responsables de rectite comme Chlamydia trachomatis. Cette bactérie est impliquée dans les infections sexuellement transmissibles (IST). D’autres agents infectieux sont impliqués, comme les gonocoques (eux aussi impliqués dans les IST), les virus responsables d’herpès génital.

De même, des parasites non impliqués dans les IST peuvent provoquer des rectites. Ce peut être :
– lié à un traitement médical (cause iatrogène),
– la conséquence d’une radiothérapie
– à cause des lavements évacuateurs utilisant de l’eau oxygénée,
– certains suppositoires.

Les symptômes de la rectite

Les principaux symptômes sont :
sensation d’appui et de tension sur l’anus, donnant une envie fréquente d’aller à la selle,
envies non satisfaisantes lors de la selle,
évacuation de mucus à l’aspect de glaire,
présence de sang dans les selles,
douleurs abdominales rares. Les douleurs sont augmentées si le patient est constipé.

Les formes graves de la rectite ne sont qu’exceptionnelles. Aussi, cette maladie, si elle est chronique, évolue par poussée. Elle peut être gênante dans la vie de tous les jours. Et le risque est que l’inflammation s’étende sur une partir du côlon, provoquant une rectocolite ulcéreuse. En revanche, la rectite n’augmente pas le risque d’apparition de cancer du rectum.

Comment s’établit le diagnostic de la rectite ?

Le diagnostic se fait sans anesthésie générale. Il consiste à introduire un tube rigide (rectoscope) dans l’anus pour atteindre le rectum. Ce tube permettra d’évaluer l’état de la muqueuse du rectum. Si elle est rouge, sanguinolente et fragile, il y a inflammation.
Une fois la rectite diagnostiquée, on pourra alors identifier les causes de la pathologie :
– une biopsie et des prélèvements de la muqueuse permettront d’identifier/d’exclure une cause infectieuse,
– la recherche d’inflammation sur l’intestin permettra d’identifier/d’exclure une cause inflammatoire
– un interrogatoire permettra de savoir les traitements suivis et les examens déjà effectués, permettant d’identifier ou d’exclure une cause iatrogène.

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Traitement

En première intention, on utilisera des suppositoires de dérivés salicylés. Si la rectite est douloureuse ou si l’inflammation est étendue sur le rectum, on pourra effectuer des lavements avec des dérivés salicylés ou des corticoïdes, en plus de traitements oraux. Sinon, des antibiotiques seront administrés si la cause est infectieuse.

À savoir : ces traitements n’ont que peu de conséquences sur l’état des patients, et peuvent être prolongés jusqu’à la rémission de ceux-ci. Si les signes persistent, on pourra alors administrer des corticoïdes oraux, des immunosuppresseurs ou immunomodulateurs.
Avant l’arrêt du traitement, on vérifiera la cicatrisation complète de la muqueuse. En effet, le risque de rechute est plus important si celle-ci n’est pas totale.

Il n’y a pas de régimes alimentaires spécifiques à suivre. De même, il n’y a pas de contre-indication à pratiquer une activité physique.

Sources

Association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie.
Société Nationale Française de Colo-Proctologie.
Passeport santé.

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