Dans son communiqué sur la vitamine D, l’Académie Nationale de Médecine publié en mai 2020 recommande la supplémentation en vitamine D pour prévenir le Covid. En effet, il existerait une corrélation entre résistance au Covid et taux de vitamine D. Mais à quoi sert cette fameuse vitamine, où la trouver ? Laquelle choisir ? Voici nos explications sur cette récente découverte, et comment la vitamine D peut vous aider à vous prémunir en pleine pandémie.
Le point sur la vitamine D.
Huit Français sur dix sont carencés en vitamine D, d’après une étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition parue le 6 décembre 2019.
Or, tous nos organes ont des récepteurs à la vitamine D, et l’utilisent pour des fonctions multiples.
La première source est le soleil : elle est synthétisée dans les couches profondes de la peau sous l’effet des ultra violets B du soleil. Il suffit d’une quinzaine de minutes par jour pour que l’épiderme fabrique de la vitamine D. Or, c’est pourtant c’est dans les pays méditerranéen qu’il est observé d’importantes carence en cette vitamine ! La faute au manque d’exposition au soleil, et surtout à une alimentation déséquilibrée.
Dans les pays nordiques comme la Suède ou le Canada par exemple, une supplémentation est systématiquement prescrite les mois d’hiver par les médecins.
Depuis le début de la crise Covid, des nombreuses études ont prouvé les liens entre résistance au virus et une bonne supplémentation en vitamine D.
« Une corrélation significative entre de faibles taux sériques de vitamine D et la mortalité par Covid-19 a été montrée » d’après le rapport de l’Académie Nationale de Médecine. La vitamine D en effet, soutient le fonctionnement du système immunitaire et prévient le syndrome de détresse respiratoire aigu qui caractérise le Covid-19.
Comment la vitamine D aide à développer la résistance au covid
Dans son communiqué publié le 19 janvier 2021, la Société française de gériatrie et de gérontologie appelait à supplémenter en vitamine D l’ensemble de la population française pour réduire les risques d’infection par le SARS-CoV-2. Plusieurs essais sont actuellement menés en Europe depuis le début de la crise du Covid et ont abouti au même résultat.
En Espagne, un rapport publié en octobre 2020, dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism montrait que 82% des personnes hospitalisées à cause du Covid-19 étaient carencées en vitamine D.
En Norvège, où la morue fait partie de la cuisine quotidienne, des données préliminaires d’une étude menée actuellement sur 70 000 participants sur la supplémentation en huile de foie de morue donnent des statistiques intéressantes. Les résultats indiquent que les adeptes de l’huile de foie de morue auraient un risque réduit de contracter le virus du Covid-19.
En avril 2020, un rapport publié sur medrxiv par le Centre médical de Boston et l’Université de NorthWestern aux Etats-Unis, a prouvé que la vitamine D permet de supprimer certaines réactions inflammatoires dans l’organisme.
« Nos conclusions suggèrent que la carence en vitamine D pourrait être un facteur contribuant à une infection au Covid-19 grave. Une explication possible de cette association est que la faible réponse du système immunitaire inné des personnes âgées peut augmenter la charge virale alors qu’un manque de cellules B entraînent des ratés et une sur-activation du système immunitaire adaptatif en produisant un niveau élevé de cytokines, ou une tempête de cytokines. »
Une autre étude parue le 25 septembre 2020 dans la revue scientifique PloS One a établi que les patients qui avaient des taux sanguins de vitamine D normaux à élevés avaient 6 fois moins de risque de perte de conscience, 2 fois moins de risque d’insuffisance d’oxygène dans le sang. Leur risque de mortalité, lui, chutait de 50%.
Enfin, en France, le CHU d’Angers a publié les résultats d’un essai clinique en janvier 2021 sur l’administration de vitamine D dès la déclaration du virus chez les patients. Cette étude menée sur 10 hôpitaux français a montré que « la supplémentation en vitamine D pourrait être un adjuvant utile pour contribuer à prévenir l’infection par le SARS-CoV-2, mais aussi et surtout, réduirait le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès liés à ce virus ».
L’établissement de santé angevin et soixante treize experts scientifiques appellent à supplémenter en vitamine D la population française dans son ensemble depuis l’annonce de ces résultats.
Quelle vitamine D choisir ?
Evidemment, si vous le pouvez, exposez-vous à minima une quinzaine de minutes au soleil. Mais en période d’hiver, ou si vous habitez en appartement, ce sera bien sûr plus difficile, et il vous faudra alors vous supplémenter en vitamine D. Intégrez dans votre alimentation dès maintenant :
– des poissons gras (morue, saumon, maquereau, thon, hareng)
– des produits laitiers
– des oeufs
Et pour les végétariens et les personnes qui n’aiment pas ces aliments ? Existent-ils des solutions ? Oui, car même avec ces aliments, la dose de vitamine D ne serait sans doute pas suffisante.
Attention, il existe deux types de vitamine D : la D2 et la D3. La vitamine D3 provient des aliments d’origine animale et la D2 dans les aliments de source végétale. Vous trouverez rarement de la vitamine D2 en commerce, et ceci à cause des nombreux cas de surdosage dans le passé ayant causé une calcémie. Toutefois, il est désormais possible de trouver de la vitamine D3 d’origine végétale, bien moins risquée et tout aussi efficace.
Retenez pour terminer, que la vitamine D2 propose une efficacité biologique plus faible que la vitamine D3, en plus d’être bien moins stable. Longtemps extraite de la lanoline (elle-même issue de la laine de mouton), il est dorénavant possible de trouver en pharmacie ou en achat en ligne de la vitamine D3 d’origine entièrement végétale.
Mais rappelez-vous, vous assurer un niveau satisfaisant en vitamine D est particulièrement important en règle générale pour votre santé globale… et pas seulement en contexte du Covid-19 !