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Jusqu’à la garde : au cœur des violences conjugales

Le danger est là…

Les premières scènes du film Jusqu’à la garde tiennent du documentaire. Un couple dans le bureau d’une juge qui devra décider qui aura la garde du fils. La mère (Léa Drucker) paraît dure et froide, le père (Denis Ménochet) est presque touchant, il a déménagé pour se rapprocher de ses enfants.

© Haut et Court

On est alors tenté de se demander si ce n’est-ce pas la femme qui serait la manipulatrice.

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Mais très vite, le réalisateur (Xavier Legrand) nous prend par la main, qu’il ne lâchera pas jusqu’à la fin pour nous entraîner dans la violence. Il nous montre une famille détruite par un homme massif et désespéré – presqu’un ogre – qui veut absolument garder l’emprise sur une famille qui le fuit et le craint. La mère, tétanisée, ne peut rien faire ni dire face à cet homme. Le fils (Thomas Gioria) est tiraillé entre un père qu’il n’aime plus et qu’il sait dangereux et une mère qu’il veut protéger.

Les violences conjugales à l’écran

Ce film montre une femme battue par son mari. C’est une histoire malheureusement banale mais qu’il ne faut pas taire. Rappelons qu’on estime à 225 000 par an le nombre de femmes, âgées de 18 à 75 ans, victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime. En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur partenaire et 25 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.


Jusqu’à la garde. Réalisation de Xavier Legrand avec Léa Drucker, Denis Mélochet et Thomas Gioria. En salle depuis le 7 février.

Sources

stop-violences-femmes.gouv.
– « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2016 », ministère de l’Intérieur, délégation aux victimes.

Crédits photo : © Haut et Court

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