Rhinoplastie : que faire après une fracture du nez ? • Le Quotidien du Patient

Partie la plus visible, car située au centre, le nez constitue un facteur primordial d’équilibre esthétique d’un visage. Cet organe proéminent peut parfois être disgracieux, mais n’en reste pas moins fragile. Il est composé de volets osseux séparés par la cloison nasale, elle-même constituée d’os et de cartilage. Un choc peut donc casser l’un de ses os. Le nez peut alors subir des dommages importants nécessitant une intervention chirurgicale comme la rhinoplastie, pour le corriger. Découvrez en quoi consiste cette opération chirurgicale et ses différentes étapes.

Comment reconnaître une fracture du nez ?

Vous n’avez pas besoin d’être un professionnel de la santé pour déceler la fracture de votre nez. La déformation esthétique de l’organe est l’un des symptômes que vous observerez lorsqu’elle survient. Vous pouvez le constater d’un simple regard ou au toucher. La fracture du nez peut également se manifester par la présence d’ecchymoses ou de petits hématomes, dans les zones environnantes, principalement sous les yeux. Une fracture de l’os nasal peut avoir de graves conséquences, lorsqu’elle provoque des déplacements osseux.

Dans ce cas, elle se manifeste par une difficulté ou une gêne respiratoire. Les autres symptômes connus de ce type d’accidents sont le saignement de nez, les œdèmes, ou un écoulement du liquide céphalo-rachidien. Cette dernière manifestation intervient lorsque la fracture provoque la dislocation de la jonction entre l’os nasal et celui du crâne. La détection de ce type de fractures se fait grâce à des examens approfondis comme le scanner facial.

Quelles en sont les causes ? Comment s’en prémunir ?

La fracture du nez est une rupture du patrimoine osseux ou cartilagineux de l’organe. Elle provient généralement de chocs de face ou latéraux. Vous pouvez donc vous casser les os du nez au cours de la pratique de sports généralement violents comme le rugby, le catch, ou encore les arts martiaux. Les fractures du nez peuvent également être causées par des accidents de toutes sortes comme des chutes par exemple et dans certains cas extrêmes, par des morsures d’animaux. La meilleure façon de les éviter est de porter des équipements de protection.

Nous vous conseillons donc de porter des casques ou des masques de protection lors de la pratique de certaines activités sportives, qu’elles soient à visée professionnelle ou ludique. Des cas de fractures du nez ont été par ailleurs remarqués lors d’accidents de la circulation. Selon une étude, la ceinture de sécurité et les airbags, permettent de réduire les risques de traumatisme facial lors d’accidents de la route.

Des complications sont-elles possibles ?

Une fracture du nez peut s’aggraver lorsqu’elle n’est pas vite prise en charge. Les hématomes de la cloison font partie des plus grandes complications d’une fracture nasale. Il s’agit d’une accumulation de sang entre le cartilage et le périchondre. Lorsqu’elle n’est pas traitée, cette discontinuité au niveau de l’os nasal entraîne une gêne respiratoire et des déformations de l’organe, dues à la nécrose du tissu cartilagineux. Une fracture nasale peut également déboucher sur des infections. Elles sont observées, le plus souvent, dans le cas d’écoulements de liquides physiologiques.

La rhinoplastie est-elle la solution ?

L’obstruction nasale causée par une fracture du nez et suivie d’un déplacement d’os n’est pas irréversible. Elle se corrige grâce à une chirurgie réparatrice appelée rhinoplastie.

La rhinoplastie, de quoi s’agit-il ?

La rhinoplastie est une intervention chirurgicale destinée à corriger les disgrâces nasales naturelles, ou provoquées par un accident de la vie courante : comme un nez tombant, des déviations, des bosses ou encore un nez trop creusé par exemple. Elle fait partie des actes chirurgicaux les plus fréquents en France. Elle doit être réalisée en harmonie avec le visage et paraître naturelle. Consistant à remodeler le nez, que ce soit pour des raisons esthétiques ou traumatiques, par un chirurgien spécialisé en chirurgie plastique réparatrice ou en chirurgie esthétique.

L’intervention permet d’améliorer significativement le bien-être psychologique, mais également physique du patient en corrigeant les défauts liés à son nez. La chirurgie nasale redonne les bonnes proportions au nez et rectifie sa forme ou sa taille. Le but est d’obtenir un résultat naturel. Les objectifs de cette chirurgie peuvent être de soulager le patient de sa gêne respiratoire, de rajeunir ou rééquilibrer un visage, corriger une asymétrie, etc.

Il existe deux types de rhinoplastie : la fonctionnelle et l’esthétique. La première, encore appelée septoplastie, vise à corriger une déviation de la cloison nasale qui entraîne une obstruction, afin de permettre au malade de respirer normalement. Tandis que la seconde se fait dans un but d’embellissement. Une rhinoplastie se pratique au minimum 6 mois après s’être fracturé le nez.

Combien coûte une opération de rhinoplastie ?

Les dépenses de santé des Français augmentent chaque année. Le coût d’une opération de chirurgie du nez peut donc être un élément déterminant. A fortiori lorsque l’intervention est purement esthétique. Le prix d’une rhinoplastie dépend de la nature de votre fracture, de la technique utilisée, et du chirurgien lui-même. La durée de l’opération peut aussi impacter le tarif qui vous sera proposé. Mais de façon globale, une intervention coûte entre 1000 euros et 8000 euros. Dans le cas d’une chirurgie réparatrice, l’intervention de rhinoplastie peut être prise en charge par la Sécurité sociale. La prise en charge rembourse 80% du montant de l’intervention.

Comment bien choisir son chirurgien ?

L’intervention chirurgicale concernant l’os nasal requiert de l’expérience et de la technicité. Elle doit être faite par un spécialiste confirmé. Une intervention sur le nez nécessite de bonnes connaissances de l’anatomie humaine et notamment en traumatismes faciaux. Il n’existe pas de diplôme de rhinoplasticien. Une spécialisation dans l’un de ces domaines est recommandée : chirurgie ORL ou maxillo-faciale. Vous devez également tenir compte de la logistique et du matériel qui équipe le cabinet du chirurgien qui doit vous opérer.

Comment se déroule l’opération ?

La rhinoplastie est une intervention chirurgicale qui est similaire à toutes les autres dans sa préparation. Les consultations préopératoires, très importantes, sont des séances d’écoute réciproque. Elles se font sur la présentation de votre dossier médical. Il renseigne en réalité le praticien sur tous vos antécédents et lui permet de prendre connaissance des résultats de vos précédentes analyses médicales. Soyez très explicite lorsque vous avez ces rencontres avec le chirurgien.

Elles représentent en effet, pour le professionnel de santé, des occasions pour mieux comprendre la requête de son patient afin de proposer la solution la plus adaptée. Le chirurgien a le devoir d’informer son patient des risques éventuels. Dans le cas d’une rhinoplastie fonctionnelle, le volet esthétique, bien que secondaire, est pourtant important pour les patients. C’est pourquoi il est nécessaire d’en discuter avec le chirurgien afin d’être sur la même longueur d’onde quant au résultat final. Grâce à son logiciel 2D ou 3D, et à vos échanges, le rhinoplasticien peut reproduire numériquement l’esquisse du rendu voulu après l’opération.

La rhinoplastie proprement dite peut durer quelques dizaines de minutes et jusqu’à deux heures. Les techniques utilisées sont nombreuses et dépendent du spécialiste qui vous opère. Depuis une décennie, des technologies novatrices comme le spreader graft ou les greffes complexes d’arête nasale sont utilisées. La rhinoplastie se déroule sous anesthésie générale. Il vous faudra généralement une vingtaine de jours pour reprendre vos activités professionnelles. Il faudra toutefois prendre des précautions pour protéger le nez opéré, qui est toujours fragile. Il le restera durant environ un mois.

La rhinoplastie est-elle efficace ?

La rhinoplastie est une opération chirurgicale efficace. L’acte est évalué et apprécié environ un an après sa réalisation. Cependant, les premiers signes de correction sont visibles après quelques jours. Des complications sont à prévoir dans certains cas, même s’ils sont rares. Il s’agit, le plus souvent, de saignements qui interviennent dans les heures qui suivent l’opération, des infections ou d’éventuelles cicatrices provoquées par des nécroses.

Nous vous recommandons de signaler au spécialiste toutes les manifestations postopératoires qui pourraient survenir. La réussite de l’intervention peut être impactée par certains facteurs. Les affections chroniques de la muqueuse nasale, par exemple. Elles peuvent faire échouer votre opération. Les résultats de la rhinoplastie peuvent également être compromis concernant des sujets présentant une anatomie nasale proéminente. Les peaux très épaisses présentent de moins bonnes capacités de rétractation, à l’inverse des peaux très fines, ce qui peut influer sur le résultat final.

La rhinoplastie par voie ouverte ou fermée, quid de la cicatrice ?

La rhinoplastie peut se pratiquer selon deux techniques : par voie ouverte ou par voie fermée. Grâce à cette seconde option, les cicatrices sont internes. C’est la technique la plus ancienne. De plus, cette technique permet des œdèmes moins importants que par voie ouverte. Cependant, la visualisation de la majorité des gestes se fait de manière indirecte, ce qui peut occasionner des imprécisions, notamment dans le cas de correction d’asymétrie ou pour la pose de greffe. C’est pourquoi l’intervention par voie ouverte est privilégiée, sauf dans le cas de personnes souhaitant absolument éviter des cicatrices visibles.

Dans quels cas ne pas y recourir ?

Tous les sujets ne sont pas éligibles à la rhinoplastie post-traumatique. Nous vous conseillons d’éviter ce type d’intervention lorsque vous avez déjà eu au moins une fois des problèmes d’embolie pulmonaire ou de phlébite. Une liste de recommandations est adressée avant toute intervention chirurgicale, qui comprend notamment l’arrêt de médicaments anticoagulants 15 jours avant l’opération, ou encore l’arrêt strict du tabac deux mois avant la rhinoplastie.

La chirurgie esthétique se démocratise et touche un public toujours plus jeune. Selon une étude, les moins de 35 ans y ont davantage recours que les plus de 50 ans. Une tendance à l’inverse de la hausse des frais de santé, qui chaque année, les dépenses de santé des français sont en augmentation.