Les plantes auraient un nombre conséquent de vertus, notamment curatives, favorisant de fait le marché de la phytothérapie qui ne cesse de croître. Mais qu’est-ce que la phytothérapie ? Et comment en faire bon usage ?
Quelles plantes sont les plus utilisées pour leurs bienfaits ?
Près d’un Français sur deux reconnaît faire usage des plantes au quotidien, majoritairement via des huiles essentielles ou des compléments alimentaires.
Face à la multitude de compléments alimentaires disponibles sur le marché, favorisez ceux ne contenant ni OGM ni adjuvants, conçus avec une gélatine végétale et certifiés par la Commission Européenne pour leurs bienfaits avérés sur la santé, comme les compléments alimentaires naturels Naturamind.
Le stress et les troubles de l’humeur font partie des raisons pour lesquelles les Français font appel aux compléments alimentaires à base de plantes, comme la mélisse, la rhodiole, le griffonia, la valériane ou encore l’aubépine. Cette dernière par exemple est employée pour calmer le stress et la tachycardie, car c’est une plante cardio-régulatrice dont on utilise la feuille et la fleur pour réduire les palpitations.
Fortement liée à la gestion du stress, la qualité du sommeil est également une des préoccupations majeures de la population française. Certaines plantes permettraient d’atténuer les insomnies comme le tilleul, la valériane, la passiflore ou bien la camomille. L’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, a d’ailleurs admis l’efficacité de la camomille pour réduire le temps d’endormissement. Quant à la passiflore, l’Allemagne a fait de cette plante un sédatif agréé et même recommandé en cas de stress et d’insomnie légère.
Si les plantes ne font pas maigrir, en tant que compléments alimentaires elles aident fortement à la perte de poids en favorisant l’élimination de l’eau ou bien sont associées à un fort pouvoir de satiété grâce à leur richesse en fibres. Le fenouil et la reine des prés sont notamment très utilisés pour leurs effets drainants, quand l’ispaghul et le konjac sont les plantes les plus reconnues pour leur effet coupe-faim. Le konjac par exemple renferme du glucomannane, une fibre soluble, et face à un corps liquide, elle absorbe près de 100 fois son volume d’eau, procurant ainsi un effet de satiété presque immédiat. Un effet qui lui vaut une renommée considérable au Japon et en Asie du Sud-Est.
Origines et bienfaits des plantes sur la santé
De l’Antiquité à nos jours
Depuis l’Antiquité et des millénaires durant, les plantes ont constitué les premiers médicaments. Diverses civilisations ont fait appel aux plantes pour se soigner, comme la Chine impériale, la Grèce antique ou encore l’Égypte antique. En France, l’une des premières et des plus connues des occurrences de la phytothérapie a eu lieu sous Charlemagne, qui exhorta les monastères et les abbayes à cultiver les plantes médicinales. Aujourd’hui reconnue comme une médecine dite douce, l’Organisation Mondiale de la Santé admet la phytothérapie comme l’ensemble des « produits médicinaux qui contiennent comme principes actifs exclusivement des plantes (parties aériennes ou souterraines), d’autres matières végétales ou des associations de plantes, à l’état brut ou sous forme de préparations ».
Avec l’avènement des médicaments, la phytothérapie a été délaissée pendant plusieurs décennies. Mais depuis les années 90, les plantes médicinales reviennent sur le devant de la scène à la faveur d’un désir de médecine plus naturelle dans la population, d’où leur omniprésence en pharmacie, en commerces spécialisés ou encore en grandes surfaces.
La phytothérapie clinique individualisée a aussi permis aux plantes médicinales de redorer leur blason, associant la connaissance scientifique de leurs composés et la compréhension de leurs effets thérapeutiques sur certaines pathologies. La phytothérapie clinique individualisée nécessite le recours à un professionnel de santé formé afin de recommander les plantes appropriées à une visée thérapeutique particulière.
Utilisations de la phytothérapie
Aujourd’hui, la phytothérapie est reconnue par l’Académie de Médecine. Son efficacité est avérée grâce aux principes actifs des plantes, et les risques moindres par rapport aux médicaments. La pharmacovigilance dans ce domaine relève moins de 1 % d’effets indésirables signalés par l’ANSM en 2015.
On distingue aujourd’hui 3 types de matières premières d’origine végétale sous l’appellation phytothérapie :
– Les plantes médicinales ;
– Les préparations à base de plantes ou préparations extractives ;
– Les substances végétales.
Les modes d’utilisation de la phytothérapie et les principes d’extraction sont aujourd’hui très nombreux. On dénombre entre autres :
– L’infusion, qui libère les principes actifs grâce au contact de plantes avec de l’eau portée à ébullition ;
– La décoction, où les plantes elles-mêmes (ou leurs racines, écorces, etc.) sont portées à ébullition ;
– Les huiles essentielles, pour application locale. Elles sont obtenues par distillation de la plante dans de l’eau et contiennent une forte concentration en principes actifs sélectionnés ;
– La teinture, un mélange de plantes fraîches et d’alcool ayant macéré durant 3 semaines. Il s’agit d’une solution hydro-alcoolique à diluer dans l’eau ;
– Les gélules et poudres en compléments alimentaires, permettant une forte concentration en principes actifs et aujourd’hui très répandues ;
Des précautions à l’égard de la phytothérapie ?
Il est important de comprendre qu’en raison de la présence des principes actifs des plantes, un risque d’effet cocktail est possible, impliquant certains effets secondaires.
Pourquoi ? Tout simplement car les principes des plantes peuvent interagir avec certains médicaments. À titre d’exemple, le millepertuis est réputé pour son action contre la dépression légère ou les troubles du sommeil, mais interagit potentiellement avec les contraceptifs oraux, les traitements contre le VIH ou les anti-rejets.
Si vous lisez sur la toile qu’une plante peut être recommandée pour ses bienfaits, sachez que toutes les parties de la plante ne se valent pas, comme le sureau dont la fleur a un effet diurétique alors que le fruit permet de lutter contre le rhume.
Il convient de rappeler que la pharmacopée française a établi une liste des plantes à visée thérapeutique (environ 400), dont la vente est réservée aux pharmaciens. Mais 148 de ces plantes peuvent être vendues hors de la pharmacie du fait de leur usage cosmétique ou alimentaire. Même si les plantes médicinales ne sont pas soumises à ordonnance, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien quant aux doses, aux précautions d’emploi et à la durée du traitement.
Sources :
– Institut Européen des Substances Végétales ;
– OMS ;
– ANSM ;
– Le Quotidien du Pharmacien ;
– Légifrance