Cancer du colon: quels sont les symptômes ?

Le cancer du colon ou cancer colorectal touche 8000 nouvelles personnes chaque année en Belgique. Le taux de survie y est également très élevé (72% de taux de survie sur 5 ans) grâce à la campagne de dépistage lancée depuis 2013 par le gouvernement qui a porté ses fruits : le dépistage permet de guérir en effet 90% des cas à un stade précoce. Observer les symptômes extérieurs que votre corps manifeste est sans doute le meilleur moyen pour vous de prévenir, traiter à temps et ainsi augmenter vos chances de survie au cancer colorectal. Alors, comment le détecter et quels sont ses facteurs de risques ? Gardez à l’esprit que seul votre médecin est en mesure de diagnostiquer cette maladie.

Cancer du colon : comment le détecter ?

La tumeur maligne du cancer colorectal se développe dans 60 à 80% des cas à partir de tumeurs bénignes appelées « polypes adénormaux ». La tumeur du cancer colorectal se développe majoritairement sous la forme d’une tumeur d’une partie de la muqueuse, que l’on appelle adénocarcinome. La formation d’une tumeur à partir de ces excroissances que sont les polypes peut prendre plusieurs mois à plusieurs années.

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Les premiers symptômes du cancer colorectal sont en effet insidieux : un simple changement dans votre transit intestinal peut déjà être un des premiers signes du cancer colorectal. Une endoscopie digestive permet le dépistage des polypes et de toute tumeur de manière efficace : pour toute personne ayant des antécédents familiaux de ce type de cancer, il est recommandé par les médecins d’avoir recours au dépistage du cancer colorectal à raison d’une fois tous les deux ans à partir de 50 ans.

Cette coloscopie permet en effet d’observer les polypes et de les retirer lors de l’examen, pour éviter qu’ils ne se transforment en cancer au fil des ans. Toutefois, il n’est jamais trop tôt pour prendre soin de soi et faire attention aux signes que nous envoie notre corps. Alors, comment savoir si on a un cancer du colon ?


Cancer du colon : les premiers signes

De simples troubles digestifs peuvent déjà vous alerter sur un risque de cancer du colon. L’alternance de constipation et de diarrhées, sans cause apparente, devrait attirer votre attention sur la potentielle présence de tumeur. De même, des selles plus étroites que d’habitude, des gaz, crampes abdominales et ballonnements sont des signes d’un dysfonctionnement dont nous vous encourageons de parler avec votre médecin.

La présence de sang dans les selles est le signal d’alerte le plus important d’un cancer colorectal. L’hémorragie rectale montre en effet une aggravation certaine de la maladie. Une fatigue persistante et un teint de plus en plus pâle sont les symptômes d’une anémie (carence en fer) provoquée par les saignements réguliers du colon. Pour vérifier votre anémie, une prise de sang une fois par an est un bon moyen de détecter le cancer du colon.

Vous avez des palpitations ? L’anémie et la diarrhée engendrant la déshydratation sont des signes avant-coureurs d’une tumeur, même bénigne, dans le système colorectal. Les douleurs abdominales sans raison sont un signe que la tumeur grossit et s’étend. Lorsque le cancer évolue, les douleurs dans le ventre s’accentuent pour s’étendre dans le dos. En général, ces douleurs sont accompagnées de flatulences, de crampes et de sensations de ballonnements.

Les personnes touchées par le cancer colorectal ont la sensation que leurs intestins ne sont jamais complètement vidés. Le besoin de déféquer est souvent constant et pressant, mais au moment d’aller à la selle… il s’avère que l’envie est là, mais pas la matière fécale. Toute douleur et tout inconfort au niveau du rectum est à prendre en compte. Ne mettez donc pas sur le compte de simples hémorroïdes une douleur au niveau de votre anus. Il pourrait s’agir d’un signe de cancer colorectal.

Quels sont les causes et facteurs de risques ?

Nous vous avons déjà parlé des antécédents familiaux, qui sont d’une manière générale, une des causes du cancer colorectal. On peut ajouter :

  • une alimentation excessive en sucre et en graisses animales (viande rouge et charcuterie),
  • le manque d’activité physique,
  • une maladie inflammatoire de l’intestin grêle,
  • le tabagisme,
  • la présence de polype,
  • l’embonpoint et l’obésité,
  • le syndrome de Lynch,
  • l’âge, avec au-delà de cinquante ans, un risque accru,
  • la consommation d’alcool,
  • l’exposition à l’amiante.

Votre mode de vie peut modifier votre santé et prévenir les risques du cancer colorectal. L’effet protecteur d’une alimentation équilibrée, riche en légumes et en fruits, avec une activité physique régulière est prouvé. Néanmoins, si vous faites partie de la catégorie « personne à risques », comme parent direct d’une personne ayant eu un cancer colorectal, il est recommandé de réaliser une endoscopie du colon dès l’âge de trente ans.