L’indice glycémique est un indicateur intéressant pour connaître la réaction de notre organisme suite à la consommation de produits sucrés. Mais la glycémie est-elle le seul paramètre à prendre en compte ? Zoom sur l’indice insulinémique.
L’indice glycémique, la première image du tableau
Chaque fois que l’on consomme des aliments ou des boissons contenant des glucides, notre glycémie augmente. En soi, c’est plutôt bon signe : cela nous montre que notre organisme sait tirer profit des aliments que nous ingérons pour en extraire l’énergie nécessaire à son fonctionnement.
Seulement tous les aliments n’ont pas la même capacité à augmenter notre glycémie. Selon les sucres présents, certains aliments vont faire augmenter notre glycémie en flèche tandis que d’autres la feront s’élever doucement mais peut-être sur une période plus longue.
L’indice glycémique (IG) est alors un bon révélateur de cette fluctuation au cours des 2 heures qui suivent l’ingestion de l’aliment.
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Le rôle de l’insuline
Cependant, même si notre organisme aime le sucre et en particulier le glucose qui est sa source d’énergie préférée, un taux élevé de sucre dans le sang peut devenir néfaste sur le long terme : altération des vaisseaux sanguins et des organes, mauvaise utilisation du glucose par les organes…
Pour pallier ce risque, la nature nous a doté de l’insuline. Il s’agit d’une hormone, synthétisée par le pancréas, dont le rôle est de faciliter l’entrée du sucre dans les cellules de notre organisme. Nos cellules utilisent ensuite le sucre comme source d’énergie ou le stockent pour un usage ultérieur.
Mais, que se passe-t-il quand le taux de sucre est mal régulé ?
Ainsi lorsque notre glycémie augmente (après un repas par exemple), le taux d’insuline dans le sang augmente généralement de façon proportionnelle à la quantité de sucre présente :
– Une arrivée massive de sucre dans le sang va entraîner une libération importante d’insuline. Par répercussion, une hypoglycémie peut survenir.
– Une arrivée faible de sucre dans le sang va entraîner une libération limitée d’insuline.
Mais là encore, à long terme, une sollicitation trop forte de notre pancréas pour la fabrication d’insuline n’est pas une bonne chose.
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L’indice insulinémique, la seconde image du tableau
A l’instar de l’IG, l’indice insulinémique (II) permet de quantifier l’évolution de l’insulinémie pendant les 2 heures qui suivent l’ingestion d’un aliment, en la comparant avec celle observée après la consommation du glucose.
De manière générale, l’IG et l’II sont bien corrélés, cependant plusieurs cas de figure sont possibles :
– Un aliment a un IG faible et un II faible : la situation idéale ! Les sucres de l’aliment entraînent un faible pic de glycémie et l’insuline n’est pas sollicitée en excès.
– Un aliment a un IG élevé et un II élevé : à limiter ! Les sucres de l’aliment provoquent une élévation importante et/ou prolongée de la glycémie et l’action de l’insuline n’est pas suffisante pour ramener la glycémie à une valeur normale rapidement.
– Mais un aliment a un IG faible et un II élevé : à éviter ! En apparence, on croit que les sucres de l’aliment ont peu d’impact sur la glycémie. Mais en fait leur action est masquée par l’insuline ! Celle-ci est libérée en grande quantité pour compenser le pic de glycémie.
L’II est donc un second indicateur, complémentaire de l’IG, pour décrypter l’impact de nos aliments sur notre métabolisme.
Néanmoins l’II est encore peu utilisé en dehors du domaine de la recherche et son étiquetage sur les produits alimentaires n’est pas envisagé pour le moment. Mais il a au moins le mérite d’attirer notre attention et notre esprit critique sur l’indication d’un IG bas.