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Un déséquilibre du microbiote intestinal en cause dans l’eczéma ?

Une nouvelle découverte ô combien étonnante concernant notre flore intestinale. En effet, une équipe de chercheurs a découvert chez la souris un lien évident entre la composition du microbiote intestinal et le développement d’allergies cutanées. Soigner l’eczéma grâce au microbiote intestinal ne serait pas impossible dans les années à venir, LQDP vous explique.

Soigner l’eczéma grâce au microbiote intestinal, impensable ?

Le microbiote intestinal se compose de bactéries, microbes, levures qui peuplent notre tube digestif vivent en équilibre. Cette symbiose permet notamment un fonctionnement optimal du tube digestif et du système immunitaire. Un équilibre néanmoins fragile pouvant être balayé par l’alimentation ou les traitements médicaux. Un déséquilibre qui semble en cause dans l’eczéma : « Plusieurs types de données épidémiologiques suggèrent un lien entre des changements de composition de ce microbiote intestinal (ou flore intestinale) et le développement de maladies allergiques, y compris de type eczéma, à distance de l’intestin ».

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Pour comprendre de quoi on parle :

Tout savoir sur le microbiote intestinal

Un nouveau mystère du microbiote intestinal élucidé

Seulement, la raison de cette relation était jusqu’à présent un mystère. L’étude publiée le 24 septembre 2018 dans les PNAS met en lumière le lien entre la dysbiose (ou déséquilibre) du microbiote intestinal et les réactions allergiques cutanées. Pour ce faire, un microbiote déséquilibré a été transféré à des souris à la flore intestinale équilibrée. Ce microbiote provenait de souris dépourvues du gène MAVS, responsable de la détection des virus par le système immunitaire. Résultat : les rongeurs sains ont eux aussi développé une réaction allergique cutanée intensifiée. Mais surtout, cette altération de la flore intestinale provoque une hausse de la perméabilité intestinale, d’où la possible délocalisation de certaines bactéries intestinales vers la rate et les ganglions et une augmentation de la sévérité de ladite réaction allergique cutanée.


Les chercheurs soulignent ce lien étonnant : « Ces résultats mettent en lumière le rôle protecteur inattendu d’une protéine antivirale (MAVS) sur la stabilité de la flore intestinale ». Une découverte qui pourrait permettre à terme de traiter l’eczéma ou d’améliorer les traitements actuels et ce grâce au microbiote.

En attendant, prenez soin de votre microbiote :

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