La magie du virtuel
Camille est hospitalisée en chambre stérile à l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPE) à Lyon. Grâce à un robot de téléprésence, elle participe à des cours de dessin, visite le salon de l’équitation avec ses copines ou encore dîne en famille. « Avec le robot, je suis autonome. Je peux me promener dans ma cuisine ou le salon tout en restant dans ma chambre d’hôpital », confie Camille.
Maintenir le lien
Atteints de leucémie, les ados sont hospitalisés en chambre stérile. «Cette période d’isolement d’au moins quatre semaines est difficile pour les enfants car ils sont coupés du lien familial, de leurs copains et de l’école. Ils n’ont le droit qu’à 3 visiteurs», explique Marion Beaufront, coordinatrice des activités de loisirs au sein de l’IHOPE.
Il peut même permettre de suivre les cours et ainsi, de ne pas prendre du retard. Côme, 17 ans, explique : «Je l’ai utilisé pendant 6 mois pour suivre les 3 matières principales. Ce n’était pas toujours pratique car parfois je ne voyais pas très bien le tableau mais grâce au robot je n’ai pas pris de retard.»
Dans ces services de cancérologie pédiatrique, les parents se relaient auprès de leurs enfants : une présence qui les aide à supporter l’ennui et la solitude mais ne résoud pas le sentiment d’enfermement. De ce constat est né le projet Vik-e et depuis 2016, une vingtaine de familles ont accueilli l’un des 5 robots chez eux.
Le projet Vik-e est soutenu par l’Association Philanthropique de Parents d’enfants Atteints de Leucémie ou autres cancers (APPEL), la société Awabot qui a développé ces robots et le laboratoire Bristol-Myers Squibb.
D’autres avatars
Ce « traitement » est unique en France. L’IHOPE espère pouvoir l’étendre à d’autres établissements. Une étude d’évaluation est en cours pour étudier l’impact de ces robots sur les enfants, les familles et les soignants. Les premiers résultats devraient être publiés d’ici septembre prochain.